Quelqu'un de bien

Quelqu'un? Peut-être! Le film, certainement pas. Timsit, à la suite d'un fait divers lu quelque part, il y a 10 ans, empoigne avec maladresse un sujet d'une grande gravité. Un homme, atteint du cancer du foie, est condamné à brève échéance. Il cherche désespérément un donneur. A bout de ressources, il s'adresse non sans peine à son frère avec lequel il est en très mauvais termes.

Entre réconciliation et bagarre, entre oui et non, entre espoir et découragement, il y avait un excellent scénario à écrire, même sur le ton de la comédie. Hélas, il fallait pour réussir un très grand talent, car nous savons bien que la comédie est un genre difficile si l'on veut éviter les grossièretés, les facilités et les lourdeurs. Ici, ce ne sont pas des bulles pétillantes, mais des algues et de la boue (le film se passe en grande partie dans un centre de thalassothérapie). Et tout finira bien, à commencer pour le spectateur qui n'attend plus que le générique final qui, de surcroît, n'en finit plus.

A côté du problème médical, il y avait dans cette histoire une réflexion sur la fraternité inscrite dans les tissus humains. Un beau sujet et un beau titre. Cela malheureusement s'arrête là. Il ne suffisait pas de nous promener tout au long de la côte atlantique et de nous faire visiter des centres médicaux et des palaces pour riches obèses. Le film, lui, aurait eu besoin de ces soins revitalisants.