Piments, sexe et samba

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Isabella est douée d’un talent de cuisinière hors pair mais se contente de servir ses plats dans une gargotte, par amour pour son propriétaire, Tonino. Lorsqu’elle découvre qu’il la trompe, elle quitte Baiä et s’enfuit à San Francisco, où elle rejoint sa meilleure amie. Elle y rencontre un jeune et beau producteur de télévision, envoûté par les senteurs de ses plats et par les charmes de la belle. Il lui propose d’animer sa propre émission culinaire. Elle devient la figure montante du petit écran jusqu’à ce que Tonino refasse surface. Il est toujours amoureux d’elle et tente tout pour la récupérer.

Piments, sexe et samba promet le titre français. Tout un programme! Mais quelle déception pour cette nouvelle fantaisie signée par la réalisatrice de Mécaniques célestes, car d’épicée, il n’y a guère, dans ce film, que la plastique divine de son actrice principale. Tellement divine, d’ailleurs, que l’on pourrait douter qu’elle ait été choisie pour autre chose. Mais Penelope Cruz n’a plus à faire ses preuves et en fin de compte, c’est bien son sourire ravageur qui sauve cette comédie du naufrage. C’est qu’on s’y noierait dans ce flot de bons sentiments! Une cuiller d’exotisme, une pincée de magie, deux doigts de romance et les violons remplacent sifflets et sérénades. Avec, en prime, un Américain pur «w.a.s.p.» et un travesti aussi grande folle qu’ange bienfaisant: on nage dans le melting-politiquement correct. Il est vrai qu’au sein de la sélection officielle au Festival de Cannes, cet interlude gentillet, tout juste divertissant, faisait plutôt figure d’intrus sympathique.