Messagers du vent (Les)

Affiche Messagers du vent (Les)
Réalisé par John Woo
Pays de production U.S.A.
Année 2001
Durée
Musique James Horner
Genre Guerre, Action
Distributeur Pathé Distribution
Acteurs Nicolas Cage, Christian Slater, Adam Beach, Peter Stormare, Roger Willie
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 443
Bande annonce (Allociné)

Critique

Ça commence comme un western: les immenses espaces de Monument Valley, ses mesas érodées par le vent. Dans un village, des conscrits navajos montent à bord d'un autocar pour aller se préparer à défendre la patrie. Car les Etats-Unis sont en guerre avec le Japon, et les combats sont acharnés. On en est juge presque dès le début du film, par une séquence dont on sort pantelant tant on est pilonné par la cadence des images, la virtuosité de la caméra, la puissance du son, car on assiste à l'écrasement d'une section de marines conduite par un caporal, unique cadre ayant survécu à un premier assaut et à avoir survécu par la suite.

Grièvement blessé, le caporal se remet dans un hôpital militaire à Hawaii et rêve de venger ses camarades massacrés. Il retournera au combat, mais dans le cadre d'une mission bien particulière. En effet, si des Navajos ont été recrutés, c'est parce que leur langue est inconnue des Japonais et qu'elle permettra de crypter les messages radio échangés entre le commandement et les troupes.

Le caporal, promu sergent, sera le chaperon de l'un de ces Indiens incarnant au sens propre du mot le Code et devra au besoin l'abattre plutôt que de le laisser tomber vivant aux mains de l'ennemi.

Le film fait alterner des épisodes de romance et de virile amitié, de train-train militaire et de racisme ordinaire, de pleutrerie et d'héroïsme, de calme relatif et de batailles impressionnantes. John Woo le Chinois, virtuose incontesté des scènes d'action, s'est parfaitement coulé dans le moule états-unien et a bien assimilé la mythologie ambiante; il manie le style hollywoodien avec maestria. Il fait nettement plus fort que PEARL HARBOR. Bien sûr, à la longue, après des APOCALYPSE NOW, PLATOON et autres SOLDAT RYAN, on finit par savoir que la guerre n'a jamais été et ne sera jamais fraîche et joyeuse, mais le film est néanmoins intéressant sous maints rapports et Nicolas Cage fait ici une belle composition.

Le cas échéant, selon la sonorisation de la salle, se munir de tampons auriculaires...

Daniel Grivel