Principe de l'incertitude (Le)

Affiche Principe de l'incertitude (Le)
Réalisé par Manoel de Oliveira
Pays de production Espagne, France, Portugal
Année 2002
Durée
Genre Romance, Drame
Acteurs Isabel Ruth, Leonor Baldaque, Leonor Silveira, Ricardo Trepa, Ivo Canelas
N° cinéfeuilles 438
Bande annonce (Allociné)

Critique

"Depuis bientôt quinze ans, Manoel de Oliveira est à Cannes, à la Quinzaine ou en compétition. Entre-temps, il est aussi à Berlin, à Locarno ou à Venise. Comment cet homme de plus de 93 ans parvient-il à réaliser tant de films à un rythme plus qu'annuel? Pourquoi est-il sans cesse de toutes les compétitions, alors qu'il a collectionné les prix, y compris pour toute son oeuvre?

C'est que Manoel de Oliveira est un cinéaste particulier. Loin du cinéma spectaculaire, il pratique celui d'auteur. Il cisèle sa pellicule comme un artiste qui libère son propos au gré de son inspiration. Cette fois, il s'est épris d'un roman d'Agustine Bessa-Luis, qui portait le titre ""Joie de famille"". Dans une vaste maison bourgeoise, le riche fils de famille, Antonio, a partagé les jeux de son enfance avec José, le fils de la servante. Antonio épouse Camila, dont José est amoureux. Il a aussi pour maîtresse Vanessa, l'associée de José. Le destin - ou bien est-ce le diable - va nouer et dénouer les liens entre ces quatre êtres, sous le regard de la servante.

Manoel de Oliveira filme cette saga familiale au moyen d'une succession de plans fixes. Les personnages s'inscrivent dans un cadre délimité, au sein duquel ils se meuvent. Les dialogues, sans doute proches du roman, n'ont rien de spontané, mais prennent souvent des accents métaphysiques.

On comprend qu'un tel film n'attirera guère les foules habituées au cinéma américain. Mais de Oliveira a son public, qui le suit à chaque oeuvre et cherche à en décoder le message. Aussi, la présence du cinéaste dans de nombreux festivals est l'occasion de faire connaître ses films par une campagne orchestrée par le festival lui-même. Le cinéma, dans sa grande diversité d'écriture, a tout à y gagner."

Ancien membre