Les Aventuriers de l’arche de Noé

Tom et Vini, deux rats artistes de music-hall, apprennent une terrible nouvelle un soir, après l’une de leurs prestations: la Terre va être engloutie par un immense déluge. Leur seule manière de s’en sortir est de se faire inviter sur l’arche de Noé, malgré le fait qu’ils soient deux mâles. Une fois montés à bord grâce à un tour favorable du destin, ils subissent le règne tyrannique de Baruk le lion, qui se déclare grand maître à bord et unique gérant du garde-manger. Alors qu’une révolte menace d’éclater entre les animaux, Vini et Tom leur proposent d’élire leur souverain de manière démocratique, par le biais d’un concours de chant. Mélange entre Le Transperceneige, Tous en scène et parabole de la situation actuelle - entachée par les crises climatiques et alimentaires et l’oppression des dirigeants nationaux et les guerres - Les Aventuriers de l’arche de Noé bénéficie d’un concept solide, mais ne le creuse malheureusement pas assez. Il préfère faire la part belle aux numéros musicaux, qui ne brillent pourtant pas par leur originalité ni leur capacité à émerveiller. On s’amusera cependant des réflexions modernes qu’ont certains personnages quant au plan divin concernant l’arche, qui constituent une gentille remise en question de ce passage de la Bible. Ce film aura en tous les cas le mérite d’esquisser la cruauté du monde d’une manière compréhensible et adaptée pour le très jeune public. À cet égard, la résolution du récit en laissera cependant plus d’un sur sa faim, tant elle se montre naïve et expédiée. On aime donc mieux les aventuriers de l’arche lorsque celle-ci est perdue…