Réalisé par | Nikolaj Arcel |
Pays de production | Danemark, Allemagne, Suède, Norvège |
Année | 2023 |
Durée | |
Musique | Dan Romer |
Genre | Drame historique |
Distributeur | Filmcoopi |
Acteurs | Mads Mikkelsen, Amanda Collin, Simon Bennebjerg |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 920 |
Un film très classique, avec une écriture et des paysages étonnants. On est au Danemark, au milieu du XVIIIe siècle, avec des personnages très déconcertants et une histoire qui s’enlise parfois dans des séquences qui se veulent surprenantes.
On découvre donc les landes danoises, arides et sauvages, et l’on suit les pas de Ludvig Kahlen (Mads Mikkelsen), visage fermé et muet, qui vient de mettre un terme à une longue carrière militaire. L’homme en question s’est fixé comme objectif de contribuer au développement des landes (cultures et habitations). Il veut en faire une sorte de colonie, au nom du roi de son pays, Frédéric V, dont il attend en échange un titre honorifique et/ou un bon versement financier…
Sur son chemin il va rencontrer un individu qui deviendra son ennemi personnel, Frederik de Schinkel (Simon Bennebjerg) qui prétend être le propriétaire desdites landes qu’il convoite. Schinkel vient de découvrir que deux de ses employés l’ont trahi en rejoignant le clan de Kahlen. Schinkel jure de se venger…
Drame épique et sanglant, ce long métrage (de plus de deux heures) se réfère à un roman (historique) d’Ida Jessen, The Capitan And Ann Barbara, mais si le titre anglais du film hésite (entre King’s Land et Bastarden), il faut bien convenir que le second est nettement plus explicite que le premier…
Le personnage de Kahlen (excellent Mads Mikkelsen) est à la fois charismatique et dérangeant. Sous une rude carapace, il se transforme en héros de western peu scrupuleux. On pourrait parler des autres personnages du film: un pasteur, l’ancienne femme de chambre de Schinkel, une cousine de ce dernier, et surtout une petite gitane dont la présence permettra de glisser dans le film quelques séquences pleines de sensibilité et d’humour. Tous les protagonistes sont par ailleurs excellents et composent des personnages puissants, pleins d’émotions, mais les événements qu’ils doivent traverser (trahisons, sacrifices, règlements de comptes sanguinaires) peinent à convaincre le spectateur.
King’s Land est parfois en prise (partielle) avec une forme de réalité politique du moment, cherchant peut-être à inviter chacun à méditer sur les vérités et les chimères d’aujourd’hui…
Antoine Rochat
Nom | Notes |
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Antoine Rochat | 13 |