Les Chèvres

L’affaire se passe au XVIIe siècle. Un maréchal de France a été trouvé mort près d’une rivière, une chèvre flairant son cadavre. Qui l’a assassiné? Sans réponse, l’opinion publique se rabat sur la chèvre. Celle-ci doit être jugée au grand dam de la jeune bergère (Claire Chust) qui en est la propriétaire. Pour la défense de l’animal, celle-ci engage un avocat (Dany Boon) dont elle ignore qu’il est le plus mauvais du royaume: il n’a jamais gagné un procès.

Ce film suit le cours malheureux des comédies françaises ratées, sorte de vaudeville où se mêlent malentendus, bouffonneries, gaudrioles et clichés, voire vulgarité du geste et du propos. Le réalisateur fait toutefois l’effort d’une reconstitution numérique agréable et des quelques procédés liés qui amusent. Mais ils n’innovent pas ni n’améliorent le propos désespérant du film de Fred Cavayé; Les Chèvres! est une comédie sans grâce ni humour.

On se demande pourquoi le titre du film multiplie son héroïne par un pluriel. Et l’on se doute qu’il s’agit d’éviter la confusion avec La Chèvre, réalisé en 1981 par Francis Veber. Tant mieux car cette chèvre-là a bénéficié de beaucoup plus d’intelligence.