Opération Portugal 2: La vie de château

Une comédie laide et au postulat douteux, sortie de nulle part et s’adressant probablement à personne, débarque sur nos écrans. On serait presque curieux de voir ça… Presque!

     Peut-être ne vous souvenez-vous pas, ou n’avez-vous même jamais entendu parler d’Opération Portugal, sorti en catimini dans le courant de l’année 2021? Et c’est probablement mieux ainsi. Un bref récapitulatif en début de film nous fait un petit résumé pour nous mettre dans le bain. Il s’agit là d’une comédie «communautaire» dans la veine de Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu?, qui se vautre dans les clichés crasses et racistes, sous couvert d’une tentative niaise et poussive de réconciliation entre communautés. Il y est question d’Hakim (D’Jal), un policier infiltrant le secteur de la construction en se faisant passer pour… Joaquim, un ouvrier portugais. Dans ce deuxième opus, il doit déjouer les plans d’un promoteur véreux tout en organisant son propre mariage.

     Rien ne va dans ce concept qui pousse le bouchon tellement loin vers l’embarras, qu’il s’en dégage presque une fascination malsaine, une sorte de curiosité morbide face à l’ampleur du désastre. Le statut de nanar, film dont la médiocrité en devient passionnante, n’est pas loin mais jamais vraiment atteint. Au-delà de son prémisse douteux, l’humour est lourd et répétitif, les personnages surjoués à l’excès et la mise en scène, digne d’une sitcom des années 1990, fait appel à un comique de situation et à un slapstick rappelant Benny Hill. L’humour ici semble en phase terminale qu’aucune opération n’est en mesure de sauver.