Réalisé par | Pierre Godeau |
Pays de production | France, Belgique |
Année | 2024 |
Durée | |
Musique | Javier Navarrete |
Genre | Fiction, Drame |
Distributeur | JMH Distributions SA |
Acteurs | François Damiens, Roman Kolinka, Salomé Dewaels |
Age légal | 12 ans |
Age suggéré | 14 ans |
N° cinéfeuilles | 915 |
Alain est acteur de cinéma, censé incarner Jacques Brel dans une prochaine production, sa santé vient chambouler le tournage et l’invite à se reconnecter avec réalité.
Célébrité du grand écran à la notoriété conséquente, l’humoriste François Damiens interprète Alain. Ce dernier est un acteur quinquagénaire qui glisse peu à peu vers une réflexion existentielle lorsqu’il apprend qu’il est atteint d’un cancer. Mettant sa carrière en pause, il part se réfugier dans l’humidité du golfe du Morbihan, où vivent son ex-femme et sa fille Lou (Salomé Dewaels). Le personnage tente donc de faire amende honorable, afin de créer une nouvelle relation avec son enfant, sachant que ses jours sont peut-être comptés. Seulement, l’animosité laissée par l’absence et la désinvolture d’Alain rendent ce tableau social plus morose que prévu, rentrant en résonance avec la vie de Jacques Brel qui fut lui aussi un père effacé.
L’œil s’accroche rapidement aux décors et aux paysages bretons. Ils adoucissent un scénario, plat et sans grande qualité, qui plombe la narration et s’empêtre dans un montage formaté «chaîne hertzienne». Autrement dit, qu’on pourrait laisser le film tourner pour meubler une après-midi pantouflarde sans y prêter attention. Les séquences traînent, manque de teneur et l’interprétation censée être galvanisée par l’aura des têtes d’affiches reste balbutiante. On regrette le manque d’affirmation concernant la direction d’acteur qui ne donne aucune consistance à la trame principale. Le sujet axé sur l’apaisement d’une relation filiale conflictuelle aurait pu être porté vers une dimension plus incisive. Il aurait pu, par exemple, explorer la psychologie des personnages, mais il n’en est rien. Tant s’en faut, il laisse le loisir à François Damiens de déballer son jeu d’humoriste en constante reconversion. Et à sa partenaire de comédie, Salomé Dewaels, de feinter le rôle d’une adolescente de 22 ans en rébellion envers une pseudo-figure paternelle. En somme, le tandem ne trouvant aucun équilibre, après les 1 h 31 de visionnage, Sous le vent des Marquises se noie dans une épaisse sauce indigeste.
Emilie Fradella
Nom | Notes |
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Emilie Fradella | 8 |