Retour en Alexandrie

Affiche Retour en Alexandrie
Réalisé par Tamer Ruggli
Titre original BACK TO ALEXANDRIA
Pays de production Suisse, France, Qatar
Année 2023
Durée
Musique Pierre Funck
Genre Drame
Distributeur Agora
Acteurs Fanny Ardant, Nadine Labaki, Eva Monti, Menha El Batraoui, Enaam Salousa
Age légal 8 ans
Age suggéré 12 ans
N° cinéfeuilles 915

Critique

Le premier long métrage du réalisateur helvético-égyptien Tamer Ruggli met en scène le retour de Sue en Égypte - son pays natal qu’elle a quitté vingt ans plus tôt. Elle est alors confrontée à un passé qu’elle avait rejeté: différents souvenirs liés à la relation conflictuelle qu’elle entretenait avec sa mère égoïste et cruelle refont surface. Ce voyage permet à Sue de surmonter sa rancœur et de se réconcilier avec la figure maternelle qui se cachait derrière ses traumatismes.

La séquence d’ouverture du film montre le quotidien de Sue (Nadine Labaki), une femme quadragénaire qui possède son propre cabinet de psychologue. Après l’une de ses séances, elle reçoit un appel de sa tante Indji (Menha El Batraoui) lui annonçant que sa mère, Fairouz (Fanny Ardant), est gravement malade. Sue décide de se rendre au chevet de cette dernière, qu’elle n’a pas vue depuis une vingtaine d’années. Ce départ précipité la replonge dans les souvenirs de son enfance, marquée par la méchanceté de sa mère - pour qui elle a gardé de la rancune.

De retour au Caire après une longue absence, Sue semble déstabilisée - ce qui lui vaut d’être traitée comme une étrangère à plusieurs reprises. Chez sa tante Indji, elle retrouve le monde aristocratique au sein duquel elle a été élevée. Le réalisateur fait la satire de ce milieu social en montrant des personnages grotesques; c’est le cas d’Indji, qui fume sans arrêt malgré sa toux, se comporte en commère et maltraite son serviteur Reddah. Sans véritablement regretter le passé qu’elle a abandonné, Sue porte un regard teinté de nostalgie sur cet environnement qui n’est plus le sien. Après cette première étape, Sue se rend en Alexandrie - où vit sa mère - dans une voiture décapotable rose. Le trajet, qui aboutit à une réconciliation avec elle, est une expérience cathartique pour Sue.

Tout au long du film, la protagoniste a des visions fantasmatiques de sa mère, avec laquelle elle dialogue. Elle est également accompagnée de Bobby (Eva Monti), un enfant qui semble lui aussi être le fruit de son imagination. Un personnage dont nous peinons à comprendre sa présence et qui par conséquent nous semble inutile. Ces présences surnaturelles, justement, apportent au film une dimension fantastique peu convaincante - le tout accompagné d’une mise en scène sans grand intérêt.


Joas Maggetti

Appréciations

Nom Notes
Joas Maggetti 11
Noémie Baume 12