Réalisé par | Julien Hervé |
Pays de production | France |
Année | 2024 |
Durée | |
Musique | Mateï Bratescot |
Genre | Comédie |
Distributeur | Pathé Films |
Acteurs | Sylvie Testud, Christian Clavier, Marianne Denicourt, Didier Bourdon |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 915 |
Deux couples. Un vendeur de voitures et sa femme, d’un côté, un grand bourgeois issu de la plus haute noblesse qui vit dans un château vinicole, de l’autre. Les deux hommes sont plutôt prétentieux. Leurs enfants respectifs vont se marier. Lors de la première rencontre entre les beaux-parents, la future mariée leur offre un test ADN qui les éclairera sur leurs origines respectives. Surprises et dénis au programme.
Christian Clavier en bourgeois obtus qui a des problèmes avec sa belle-famille, un mariage qui se profile... cela fait bien sûr penser à Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu? dont le triomphe mérité date déjà de dix ans. Sans doute le scénariste y a-t-il puisé l’idée de départ. Ce film abordait avec intelligence un vrai sujet de société grâce à l’humour. Ce n’est pas le cas ici, la situation est beaucoup plus terre à terre, mais Cocorico reste une comédie réussie et par moments très drôle. De bonnes idées, d’excellents dialogues et des acteurs qui se marrent. On n’est pas dans la dentelle de précision. Certaines réactions sont légèrement caricaturales. La plus parfaite crédibilité n’est pas constante. Mais c’est très amusant et sans aucune vulgarité, contrairement à trop de comédies prétentieuses à la franchouille dont nous avons soupé et souperons encore.
Parlons des comédiens, car ils font tout le sel du film. Déjà, nous n’avons jamais fait partie des critiques ou des cinéphiles qui démolissent Christian Clavier par principe. Et parfois même, avant d’avoir vu le film, comme c’est actuellement le cas sur internet avec Cocorico. Au contraire. Il a prouvé à de nombreuses reprises qu’il pouvait être formidable dans des rôles variés, lorsqu’il est bien dirigé. Il est ici très drôle, et le responsable direct de plusieurs francs éclats de rire, aidé il est vrai par de savoureux dialogues et situations. La formidable Sylvie Testud, lorsqu’elle cherche à casser son ancienne image d’actrice intello, s’amuse sans remords avec un plaisir communicatif. Marianne Denicourt, célèbre second rôle avec une filmographie discrète mais solide, est de la même veine. C’est Didier Bourdon qui, finalement, marque le moins les esprits. Il puise ici dans les mimiques et les intonations qu’il sait si bien faire, et pour lesquelles il est connu. Signalons aussi la présence du toujours sympathique Patrick Préjean.
En conclusion, Cocorico est une comédie réussie dans l’instant, à qui il manque le mordant, le poil à gratter et l’humour noir qui ont fait de plusieurs films de ce genre de très grandes œuvres. Mais il n’est heureusement pas interdit de juste sourire et se détendre pendant une heure et demie. Alors, pourquoi bouder un plaisir temporaire, sans conséquences, mais efficace et sincère?
Philippe Thonney
Nom | Notes |
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Philippe Thonney | 14 |