Ciao-Ciao Bourbine

Affiche Ciao-Ciao Bourbine
Réalisé par Peter Luisi
Titre original BON SCHUUR TICINO
Pays de production Suisse
Année 2023
Durée
Musique Martin Bezzola
Genre Comédie
Distributeur DCM Distribution
Acteurs Beat Schlatter, Vincent Kucholl, Catherine Pagani
Age légal 6 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 914

Critique

Cette comédie a presque tout pour devenir aussi populaire que Les Faiseurs de Suisses: une vision forte de la Suisse post-Covid, un sujet qui concerne toutes les cultures linguistiques du pays et une ambition de cinéma populaire. Il ne lui manque qu’un scénario, dommage!

Dans une dimension uchronique, c’est la stupeur: la Suisse accepte l’initiative populaire «No Bilingue» imposant l’usage exclusif du français au plus grand désarroi de la Suisse allemande… et du Tessin. L’agent Walter Egli (Beat Schlatter) de la police fédérale, ne maîtrisant pas le français, est muté dans le canton italophone pour enquêter sur un mystérieux mouvement de résistance. Flanqué d’un partenaire aussi francophone que ridicule (Vincent Kucholl), il va plonger au cœur d’une conspiration mêlant guerre civile, romance et aventure.

Le réalisateur suisse Peter Luisi a rassemblé tous les éléments pour réaliser un grand film populaire. Premièrement, son concept est habile et permet de parler à tout le public suisse tout en pastichant les spécificités propres aux différentes régions et cultures. À l’image de ces vieux wagons CFF complètement anachronique qu’il met en scène, Luisi se saisit d’une certaine Suisse fantasmée pour mieux la juxtaposer à la réalité contemporaine. Ce choix résonne avec l’impact social laissé par la période de pandémie Covid. Le casting plurilingue, excelle dans la comédie et la satire, avec un Vincent Kucholl particulièrement à l’aise dans un rôle caméléon.

Cependant, malgré son succès avéré au Tessin et en Suisse alémanique, il est peu probable que ce Ciao-Ciao Bourbine deviennent un classique comme Les Faiseurs de Suisses. La faute à un scénario beaucoup trop grand-guignolesque et lourdaud, qui saborde les bonnes idées de cette comédie. Cet humour, qui tient plus de la farce burlesque que de la satire mordante, trouvera certainement preneurs, mais il y avait matière à faire mieux qu’une succession de sketches à la 52 minutes.

Il n’en demeure pas moins une volonté de cinéma populaire et rassembleur plutôt bienvenue… en cette période de fracture post-Covid.

Blaise Petitpierre

Appréciations

Nom Notes
Blaise Petitpierre 11
Noémie Baume 8
Marvin Ancian 10