Bonnard, Pierre et Marthe

Affiche Bonnard, Pierre et Marthe
Réalisé par Martin Provost
Pays de production France
Année 2023
Durée
Musique Michael Galasso
Genre Biopic, Drame
Distributeur Frenetic
Acteurs Cécile de France, Anouk Grinberg, Vincent Macaigne, Stacy Martin
Age légal 12 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 914

Critique

Après Séraphine de Senlis dans Séraphine, Martin Provost s’intéresse à la vie d’un autre peintre, Pierre Bonnard. Et plus précisément à sa relation avec l’énigmatique Marthe de Méligny. Un joli film, malgré une certaine platitude et quelques longueurs.

C’est en pleine rue de Paris que le chemin de Marthe (Cécile de France) croise pour la première fois celui de Pierre (Vincent Macaigne). Quelques instants suivant cette rencontre fortuite, dans l’atelier du peintre, alors que la jeune femme pose pour lui, elle affiche déjà toute son espièglerie. Ce qui ne l’empêchera pas de tomber sous le charme et d’entamer une relation avec l’artiste. De modèle, elle deviendra muse - et occupera plus d’un tiers de l’œuvre de Bonnard - puis épouse.

Constitué de nombreuses ellipses, c’est avec un certain classicisme que Bonnard, Pierre et Marthe parcourt les événements rythmant la vie du couple. De la frénésie du milieu culturel parisien à la maison de campagne en bord de Seine que le duo habite, en passant par Rome, où Pierre mène une aventure avec Renée (Stacy Martin), le film se veut chargé de moments marquants. Mais, à trop en dire et en montrer, on finit par regretter la rapidité dont certains sujets sont traités. Constat d’autant plus dommageable alors que certains aspects (Marthe qui se met à son tour à peindre, la relation avec Renée) sont très peu développés, voire avortés.

Si l’ensemble est de bonne facture (à l’exception de quelques fonds numériques particulièrement tape-à-l’œil et disgracieux), et malgré la volonté d’être exhaustif, reconnaissons que les deux heures de film se font sentir et manque occasionnellement de rythme. On finit par s’ennuyer devant une platitude narrative qui semble rater son grand sujet: l’influence de Marthe dans la carrière de Pierre Bonnard. À l’instar de l’artiste, surnommé le «peintre du bonheur», qui s’extasie à Rome face à la noirceur de la toile de Saint Matthieu et l’Ange du Caravage, on aurait aimé un peu plus de contraste dans ce biopic au demeurant fort sympathique, mais bien gentillet.

Marvin Ancian

Appréciations

Nom Notes
Marvin Ancian 12
Noémie Baume 14