Réalisé par | Anna Novion |
Titre original | Le Théorème de Marguerite |
Pays de production | France |
Année | 2023 |
Durée | |
Musique | Pascal Bideau |
Genre | Comédie dramatique |
Distributeur | Outside the Box |
Acteurs | Jean-Pierre Darroussin, Clotilde Courau, Julien Frison, Ella Rumpf |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 911 |
Élève brillante de l’École normale supérieure, Marguerite, 25 ans, termine une thèse doctorale en mathématiques, censée démontrer la conjecture de Goldbach. Lors d’une présentation publique, une remarque de l’audience lui fait réaliser que son résonnement est faux, la poussant à tout arrêter pour mieux repartir.
Face au tableau, les formules et équations se transcrivent frénétiquement sous les doigts de Marguerite (Ella Rumpf). Silencieuse, pantoufles aux pieds, la jeune chercheuse ne vit que pour sa passion à l’instar d’une drogue dure, une religion: les mathématiques. Elle devra bientôt mener sa défense de thèse en présentant ses recherches devant une assemblée de spécialiste. Seulement, la confiance qu’elle porte en son directeur de thèse quelque peu acariâtre, Laurent Werner (Jean-Pierre Darroussin) s’étiole à l’approche de l’échéance. Entre en scène un nouveau doctorant rattaché au même laboratoire que Marguerite, travaillant sur le même sujet: Lucas Savelli (Julien Frison) qui devient rapidement le favori du directeur de thèse et, pendant un séminaire, met en lumière une erreur de raisonnement invalidant les trois années de recherche de l’intéressée. Tout s’écroule, Marguerite se sent trahie, démunie face à ce problème de mathématiques qu’elle rêve de démontrer depuis son plus jeune âge.
Jusqu’ici, et finalement jusqu’au dernier plan, l’intellect a du mal à se sentir transporter par le sujet de ce film quelque peu insipide malgré l’effort du casting qui essaie de lui insuffler plus de teneur, sans grand succès. Le rythme frémit quelques fois lors des pivots narratifs apportant une dose de léger inattendu. En exemple: le nouvel intérêt de Marguerite pour le mahjong à la suite de sa démission de doctorante, son dévergondage ou sa sociabilité; ce qui reste insuffisant pour vraiment faire décoller le scénario, qui vivote difficilement. Pourtant la direction artistique mise en place aurait pu dépoussiérer les allures de vieux téléfilm que prend parfois Le Théorème de Marguerite par un travail de l’image salutaire, réfléchissant les plans en dynamique émotionnelle. Mais le manque d’audace, voire le manque d’originalité conforte la narration dans un prosaïsme délétère, avec malheureusement - Spoiler Alert - un prévisible happy end.
Emilie Fradella
Nom | Notes |
---|---|
Emilie Fradella | 11 |
Kevin Pereira | 6 |