Acide

Affiche Acide
Réalisé par Just Philippot
Titre original Acide
Pays de production France, Belgique
Année 2023
Durée
Musique Robin Coudert
Genre Science-fiction, Drame
Distributeur Pathé Films
Acteurs Guillaume Canet, Laetitia Dosch, Patience Munchenbach
Age légal 14 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 907

Critique

Présentée dans plusieurs festivals, dont celui de Cannes, cette œuvre de genre française ayant débuté son parcours sous forme de court métrage laissait présager une belle réussite, grâce notamment à sa dimension écologique glaçante. Force est toutefois de constater que le rendez-vous est partiellement raté.

Alors que la présence de plus en plus marquée de polluants dans l’air entraîne la formation de pluies extrêmement acides, un trio familial composé de Michal, de son ex-femme Elise et de leur fille Selma tente de fuir le cataclysme et, au passage, de renouer des liens.

Dans l’entretien qu’il avait accordé à Ciné-Feuilles à l’occasion du NIFFF (CF n. 904/5), le réalisateur Just Philippot soulignait que La Guerre des mondes avait constitué une grande source d’inspiration pour sa propre création. Difficile en effet de ne pas remarquer les nombreuses similitudes qu’elle recèle avec le film de Steven Spielberg, mais aussi avec le schéma classique du film catastrophe en général, dont Acide recycle les étapes obligées (barrage automobile ou mouvement de foule perturbateur, pour ne citer qu’elles). En revanche, Acide possède un avantage faisant défaut à la mouture américaine: le réalisme de la menace, qui ne prend cette fois-ci pas les traits d’aliens, mais les contours d’une catastrophe naturelle que l’on n’a aucun mal à imaginer se concrétiser hors des frontières de l’écran. Hélas, il s’agit là de son unique véritable point fort, et il ne l’exploite pas totalement.

Le personnage de Selma, adolescente en proie à des crises de colère et d’angoisse et semblant être la seule de sa famille à se soucier de l’arrivée imminente des pluies acides en Europe, aurait pu incarner le sentiment d’éco-anxiété qui touche un pan de plus en plus large de la population. Mais la réalisation préfère s’attarder sur son incessant et insupportable va-et-vient entre qui de sa mère ou de son père elle déteste le plus… Cependant, la jeune fille n’est pas la seule à blâmer: l’ensemble des protagonistes est creux, les enjeux autour de leur périple ne génèrent aucune émotion ni tension et le tout semble baigné d’une lumière stéréotypée qui, en 2023, devient un peu trop gênante. Acide bénéficie tout de même de quelques séquences d’action haletantes aux effets visuels très réussis, notamment celle de la première averse. Malheureusement, elles ne suffisent pas à combler le manque d’investissement émotionnel et de profondeur scénaristique du reste.

Invité.e

Appréciations

Nom Notes
Amandine Gachnang 12
Marvin Ancian 11