Until Branches Bend

Affiche Until Branches Bend
Réalisé par Sophie Jarvis
Titre original Until Branches Bend
Pays de production Canada, Suisse
Année 2022
Durée
Musique Kieran Jarvis
Genre Drame
Distributeur Outside the box
Acteurs Lochlyn Munro, Alexandra Roberts, Grace Glowicki
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 906

Critique

Esthétiquement plaisant avec son image doucement vintage, bien écrit et totalement maîtrisé, ce premier long métrage de la réalisatrice canado-suisse Sophie Jarvis saura sans doute vous faire passer un très bon moment, et régaler vos mirettes cinéphiles.

Le ver est dans la pêche. Robin (Grace Glowicki) travaille dans une usine de conserves. Elle y découvre un étrange insecte invasif logé dans un fruit. Elle s’empresse d’aller montrer le spécimen à son supérieur hiérarchique qui ne prend pas cette alerte au sérieux.

Habilement écrit, ce film nous plonge dans un univers inquiétant. La tension se construit progressivement, patiemment. Le jeu d’acteur tout en nuances donne une épaisseur remarquable aux personnages, ainsi qu’aux liens qui les lient. Le Grand Prix des Journées de Soleure remporté en janvier dernier est des plus mérités.

Le rythme du récit est assez lent pour permettre une agréable expérience immersive, et contemplative, dans un univers imaginé et figuré avec soin. L’excellente prestation de Lochlyn Munro dans le rôle principal est à souligner, sa présence à l’écran tout en justesse, à la fois intrigante et magnétique.

Alors que sa découverte étrange ne semble intéresser personne, Robin décide néanmoins de mener sa propre enquête, ce qui ne va pas sans déranger ceux qui l’entourent à l’usine, et la petite communauté qui réside dans cette vallée d’apparence si tranquille.

La situation se complique encore lorsqu’elle doit faire face à un gros imprévu personnel. Crise existentielle et anxiété écologique se mêlent alors intelligemment pour nous livrer ce qui prend la forme d’une fable sur la vie, et la destruction. Figurant parallèlement les évolutions brutales et violentes de cette invasion, et l’intériorité du personnage principal, la narration fonctionne à merveille.

Encore un premier film de fiction de qualité et prometteur qui fait résolument de 2023 une année faste pour le cinéma suisse, et en particulier romand, après Foudre de Carmen Jaquier également récompensé à Soleure (Prix Opera Prima), L’Amour du monde de Jenna Hasse présenté et primé à la Berlinale, sans oublier The Land Within de Fisnik Maxville qui a remporté le Prix du Meilleur premier film au Tallinn Black Nights Film Festival.

Noémie Baume

Appréciations

Nom Notes
Noémie Baume 18