Veuillez nous excuser pour la gêne occasionnée

Le réalisateur belge Olivier Van Hoofstadt avait marqué les esprits des amateurs de comédies punks, noires et potaches avec son sympathique Dikkenek, sorti en 2006, très connoté «humour belge». Le voir revenir avec une note d’intention «bête et méchante» suscitait un brin de curiosité dans un paysage humoristique souvent lisse et formaté. Malheureusement, c’est raté sur toute la ligne, du départ au terminus. En narrant les mésaventures de Sébastien (Artus), contrôleur de train dont le trajet se transforme en cauchemar, le film se contente d’empiler gratuitement des blagues bêtes, des personnages lourds, des clichés racistes et sexistes, des comédiens en roue libre et aucune volonté de raconter ou de parler de quoi que ce soit. Ce boulet train est un non-film bête, moche et méchant qui, au-delà de la gêne, occasionne surtout beaucoup d’ennui. Aucune excuse!