Asteroid City

Affiche Asteroid City
Réalisé par Wes Anderson
Titre original Asteroid City
Pays de production USA
Année 2023
Durée
Musique Alexandre Desplat
Genre Comédie dramatique
Distributeur Universal
Acteurs Tom Hanks, Tilda Swinton, Jason Schwartzman, Adrien Brody
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 902

Critique

Le cinéaste américain Wes Anderson (11 longs métrages à son actif) n’a pas réussi à emporter l’adhésion de la critique avec Asteroid City, présenté tout récemment à Cannes. Le film, malgré ses vedettes, manque d’émotion et laisse derrière lui comme un goût d’inachevé, avec une série de séquences se déroulant dans une ville fictive du désert américain accueillant un concours entre plusieurs jeunes observateurs d’étoiles, la «Junior Stargazer», et célébrant en même temps – on est en 1955 - l’anniversaire de la très ancienne chute d’un astéroïde dans la région.


Le film s’ouvre – en noir et blanc - sur une scène de théâtre new-yorkais et ses coulisses. Un dramaturge écrit une nouvelle pièce et des acteurs vont devoir donner vie à un texte et à une histoire qui est destinée, par la suite, à s’incarner sur un écran. On saute alors dans un autre décor, celui d’un petit village désertique américain (avec pourtant un café, une station-service, une gare, des rails, etc.). Il s’agira de rester dans ce monde étrange, très vite enfermé dans ses obsessions multiples, accompagné d’événements imprévus qui tournent à vide. Cinéma dans le théâtre (ou l’inverse, avec des allers et retours), les idées circulent en même temps que les décors, les effets de style s’efforcent de maîtriser un fond de mélancolie tenace, les histoires se multiplient, semant la confusion dans un monde frivole et le plus souvent dénué de signification.


Défilent quelques familles avec enfants, de santé psychique et de niveaux sociaux divers, mais l’intérêt diminue tant il est difficile de s’attacher à un personnage ou à un autre. Tout paraît souvent coincé et superficiel, comme figé sur un tableau. Quel sens donner à tout cela ? S’agit-il (de la tentative) de dresser un portrait de la famille américaine des années 1950 ? Ou d’une vision plus large de la vie aux États-Unis en général ? Ou plutôt d’une confrontation entre l’ordre et le désordre du monde, entre la vie et la mort, le ciel et la terre ? Le montage est certes cadré au millimètre, mais statique, malgré le débarquement inattendu d’un extraterrestre. Si l’esthétique du film est parfaite, tant au niveau de la réalité que de l’imaginaire, elle n’empêche pas l’ennui de s’installer assez vite. La photogénie ne suffit pas, le scénario n’accumule que de petites histoires qui semblent s’emboîter les unes dans les autres. Les stars et les comédiens s'efforcent de s'en tirer le mieux possible...

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 10
Marvin Ancian 15
Noémie Baume 16
Pierig Leray 19
Alexandre Vouilloz 15
Sabrina Schwob 13