Sexygénaires

Affiche Sexygénaires
Réalisé par Robin Sykes
Titre original Sexygénaires
Pays de production France
Année 2023
Durée
Musique Astrid Gomez-Montoya
Genre Comédie
Distributeur JMH
Acteurs Thierry Lhermitte, Patrick Timsit, Marie Bunel, Zineb Triki
Age légal 8 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 902

Critique

Michel (Thierry Lhermitte) et Denis (Patrick Timsit), la soixantaine tous les deux, se trouvent dans un grave pétrin financier : hôteliers endettés jusqu’au cou ils doivent se résoudre à trouver un autre job pour éviter la banqueroute. Le premier a encore du charme, le second un peu moins : ils vont tenter de profiter de leur pouvoir de séduction dans un milieu très particulier, celui de la mode et de la publicité, pour en ramener quelques sous et éviter ainsi la vente de leur hôtel. Le film les suit dans leurs démarches, mais les spectateurs peuvent éprouver quelque peine à s’attacher à leurs pas…


Selon Robin Sykes, réalisateur du film, Sexygénaires est une comédie centrée sur toutes les questions que l’on peut se poser à l’horizon de la retraite : faut-il arrêter de travailler ou continuer ? Perdre ses liens sociaux ? Aimer encore, mais différemment ? Le film tente d’utiliser les ressorts de la comédie traditionnelle, mais l’opération est laborieuse : l’histoire tourne en rond, à part quelques séquences lors desquelles les deux protagonistes parviennent à transmettre un minimum d’émotions, en mélangeant les tons et en cherchant à donner corps à leurs personnages. Mais l’intérêt est faible et les idées du scénario restent modestes et répétitives. Les actrices tentent de séduire les deux «sexygénaires», sans trop convaincre.


Le cinéaste avait donc laissé entendre qu’il souhaitait mettre en images la fin de l’activité sociale et professionnelle, à l’âge de 60 ans, et le début d’une nouvelle période de vie qui peut s’accompagner d’une liberté plus grande, mieux remplie, parfois dramatique. Le spectateur restera un peu sur sa faim : on aurait souhaité une présence un peu plus forte des deux hommes et de leur monde intérieur.

Michel est en voie d’accepter son âge et cherche à entraîner avec lui Denis, mais celui-ci se révolte. Il y avait peut-être là une confrontation possible à mieux présenter, pour suggérer une ou deux pistes de réflexion.


On relèvera quelques bonnes séquences tournées dans le milieu professionnel luxueux du «mannequinat» et du maquillage (masculin), ou dans celui de la publicité et des défilés de mode, mais pour le reste une bonne partie du film s’articule autour de l’attitude très retorse de Denis (particulièrement négatif et sans gêne, et qui ne veut apporter aucune modification à son comportement personnel). De son côté, Michel a bien de la peine à montrer qu’à son âge on est loin d’être complètement évincé de la scène publique…

Sexygénaires semble parfois faire du surplace, ou s’enrouler sur lui-même, dans des décors fermés, le scénario ne ménageant que trop rarement une petite ouverture plus intéressante sur le monde extérieur.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 11