The Flash

Affiche The Flash
Réalisé par Andy Muschietti
Titre original The Flash
Pays de production USA
Année 2023
Durée
Musique Benjamin Wallfisch
Genre Super-héros
Distributeur Warner Bros. Entertainment
Acteurs Ben Affleck, Michael Keaton, Ezra Miller, Sasha Calle
Age légal 12 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 902

Critique

Comme James Wan avant lui, le réalisateur Andy Muschietti passe de l’horreur aux comics, livrant une œuvre s’adressant principalement aux initié·e·s et aux nostalgiques. Entaché avant même sa sortie par les agissements répréhensibles de son acteur principal, The Flash se révèle être une bonne surprise.

Lors d’une mission, Barry Allen, alias The Flash, découvre qu’il peut remonter le temps grâce à sa super-vitesse. Il décide alors d’empêcher le meurtre de sa mère en changeant un tout petit détail, afin d’éviter l’effet papillon. Malheureusement, dans sa course pour revenir vers le présent, il rencontre un problème et se trouve coincé dans une temporalité annexe, et donc une différente version de sa réalité…

Après Doctor Strange et son Multiverse of Madness ou encore Spider-Man et son Spiderverse, c’est en toute logique au tour de l’écurie DC Comics de nous présenter une histoire mêlant des réalités parallèles. Elle le fait en adaptant la série de BD Flashpoint, sortie en 2011 et ayant permis à la maison d’édition de partir sur de nouvelles bases en faisant en quelque sorte table rase du passé. On retrouve la même idée ici, The Flash reprenant la menace du premier film ayant lancé l’univers cinématographique DC, soit Man of Steel en 2013 et son attaque du Général Zod, comme un hommage bouclant la boucle pour mieux laisser l’univers renaître sous l’ère James Gunn. Le geste est touchant, mais au niveau de la tension narrative, il n’amène rien de bien excitant.

En effet, pour un film se voulant annoncer un nouveau chapitre pour DC, il est davantage tourné vers le passé que vers l’avenir, autant dans sa pléthore de références que dans son fan service quasiment omniprésent (ce qui peut plaire ou non). Et pour une œuvre nommée The Flash, le devant de la scène est également occupé par un autre personnage emblématique : Batman. Mais pas n’importe lequel : celui de Tim Burton, une nouvelle fois incarné par Michael Keaton, certes vieillissant, mais n’ayant rien perdu de sa superbe. De leur côté en revanche, les effets spéciaux en manquent parfois cruellement, devenant presque irregardables, mais enchantent aussi parfois notre rétine.

On pourrait alors diagnostiquer à The Flash un trouble de la personnalité, oscillant entre merveille nostalgique et nanar poussif. Même son personnage principal, Barry Allen, est dédoublé (différentes lignes temporelles obligent), ce qui lui permet d’être à la fois loufoque et sérieux, insouciant et hanté par ses actions, et le rend attachant (si l’on arrive à passer outre les scandales de son interprète Ezra Miller). La tonalité du film hésite également entre humour (parfois grotesque) et noirceur. Au final, l’œuvre parvient à illustrer le récit originel du superhéros d’une manière qui s’éloigne des chemins classiques, ce qui est rafraîchissant. À réserver à celles et ceux qui souhaitent se blottir dans un cocon bédéiste plutôt réussi, rassurant, mais non révolutionnaire.

Amandine Gachnang

Appréciations

Nom Notes
Amandine Gachnang 14