Women Talking

Affiche Women Talking
Réalisé par Sarah Polley
Titre original Women Talking
Pays de production USA
Année 2022
Durée
Musique Hildur Guðnadóttir
Genre Fiction, Drame
Distributeur City-Club Pully
Acteurs Frances McDormand, Ben Whishaw, Rooney Mara, Claire Foy, Jessie Buckley, Judith Ivey, Sheila McCarthy
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 901

Critique

Adaptation du roman canadien éponyme écrit par Miriam Toews en 2018 qui est lui-même adapté d’une histoire vraie, Women Talking relate le combat collectif d’une communauté bafouée par la foi dans une communauté mennonite de Bolivie. Lauréat de l’Oscar de la meilleure adaptation en 2022.


Nuit après nuit, les femmes de la communauté religieuse mennonite de Manitoba en Bolivie se réveillent en sang, leurs tenues réduites en charpies. Elles sont forcées au silence par la culpabilité, car le diable se serait invité dans leurs couches – ou tout du moins, c’est ce que prétendent les hommes dans leur groupe, qui s’efforcent de manière éhontée de corrompre l’imagination féminine, qui leur apparaît comme trop illimitée. Sous le poids d’une tradition religieuse fondamentaliste refusant la modernité, prônant l’autoritarisme misogyne en interprétation des saintes Écritures, la femme en tant que genre n’a ni le droit à la liberté d’expression ni à l’éducation au sein de cette communauté ultraconservatrice. Finalement arrêtés et livrés à la police, leurs bourreaux laissent derrière eux la lourdeur des traumatismes infligés. La lourdeur des cicatrices devient intenable, ce qui pousse les victimes à se réunir au sein d’une étable pour s’avouer l’horreur qu’elles ont vécue et décider de leurs avenirs. Les langues se délient en ultime preuve de résistance face à l’adversité masculine. Doivent-elles partir ou se battre pour continuer d’exister ? Dans ce dialogue entre foi, légitimité et justice, chacune tente de plaider son rôle, de questionner le pouvoir conféré au tout puissant au détriment de leurs vies. Auguste (Ben Wishaw) endosse le rôle de greffier et dresse le procès-verbal de cette assemblée extraordinaire où la question du pardon devient primordiale. Un film en costume d’époque, définitivement féministe, qu’on a malheureusement l’impression d’avoir déjà vu.

Emilie Fradella

Appréciations

Nom Notes
Emilie Fradella 10