Les Belles Années

Peter prend sa retraite. Lorsqu’une de ses collègues lui demande ce qu’il attend le plus, il répond : « Je ne sais pas. Dormir plus ». Une comédie douce-amère qui dresse le portrait d’une génération de baby boomers, et d’un moment de vie charnière.

Lors d’une fête organisée en son honneur, Peter reçoit de la part de ses amis, et sur l’impulsion de sa femme Alice un bon pour une croisière en Méditerranée. Tout ne va pas se passer comme prévu. Alors que Magali, une de leurs meilleures amies, disparaît subitement, Peter propose à son veuf Heinz de se joindre à leur voyage.

Ce ne sont pas exactement les retrouvailles qu’Alice s’était imaginées avec son mari. Après quelques journées compliquées à tenter de voguer en trio, elle décide de tracer son propre itinéraire sur les pas de la double vie française de son amie. Au gré des rencontres, elle s’interroge sur ce qui la rend vraiment heureuse, et ce qu’elle a envie de faire du temps précieux qui lui reste. Les deux comparses font de même de leur côté. Et force est de constater que les similitudes entre les manières dont les trois envisagent de se réinventer sont fort limitées.

Avec son esthétique télévisuelle doucement ringarde, et totalement assumée, cette comédie fonctionne relativement bien. Il y a quelque chose de frais, et d’assez impertinent dans la manière de représenter ces seniors face à cette révolution du temps libre. Cette catégorie grandissante de la population est d’ailleurs habituellement assez peu représentée au cinéma, et dans les médias. La prestation du trio d’acteurs principaux y participe grandement. Malheureusement, sur la longueur le scénario s’essouffle un peu et de rebondissements improbables, en scènes cocasses la trame narrative se disperse quelque peu, notamment dans les déboires conjugaux de la fille des protagonistes et on finit par sourire plutôt que de rire franchement des (mé)saventures de ces bouillonnants sexagénaires.