Le clan

Ça ne commençait pourtant pas si mal avec la présentation de la clique de petits bandits corses de seconde zone qui n’allait pas sans rappeler le génial Lock, Stock and two smocking barrels de Guy Ritchie (1998). Cette adaptation d’une pièce de théâtre aurait pu être une comédie sans prétention au ton léger, décalé et amusant.

Basée sur un scénario assez classique de prise d’otage ratée, cette comédie souffre surtout de la quantité de clichés éculés qu’elle véhicule. En particulier sur les genres avec cette infirmière presque bon samaritain auprès de ses agresseurs qui déclare aimer les hommes les vrais : les rugbymen, bien poilus de préférence.

On regrette surtout que les tentatives de gags qui sont pour une partie au moins aussi peu probante que le fait d’essayer de manger des spaghettis en étant cagoulés. À tout prendre, peut-être une des scènes du film qui fonctionne le mieux.

Malgré quelques longueurs, on passe globalement un relativement bon moment, à sourire et pour les plus chanceux à rire. La scène où Sophie Marceau joue son propre rôle à la réception d’un spa est plutôt savoureuse et rafraîchissante. Pour le coup, on est plus proche de l’humour absurde de la Cité de la Peur (1994), que du registre lourd et obscène à la Jean-Marie Bigard dans lequel s’inscrit malheureusement en partie le film. On aurait par exemple pu aisément se passer de la discussion à table concernant les hémorroïdes.