Soul of a Beast

Affiche Soul of a Beast
Réalisé par Lorenz Merz
Titre original Soul of a Beast
Pays de production Suisse
Année 2021
Durée
Genre Drame
Distributeur Ascot Elite
Acteurs Lolita Chammah, Luna Wedler, Pablo Caprez, Ella Rumpf
Age légal 12 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 889

Critique

Lorenz Merz n’avait pas tourné depuis son film de 2013 que nous avions chroniqué à l’époque, le très discutable et médiocre Cherry Pie. Ça n’était pas la peine d’attendre presque une décennie pour revenir avec ce nouveau film abscons, hermétique et interminable. Le cinéaste, qui est également le scénariste, semble s’être exclusivement préoccupé de la forme (images moites et saccadées, voix off en japonais à propos de laquelle on se tâte encore, dialogues obscurs) que de nous raconter une histoire. Aucun fond, rien à quoi se raccrocher pour combattre l’ennui et l’incrédulité dans ce récit bavard qui ne semble être que le jouet d’un cinéaste qui se fait plaisir. Ce jeune père qui tombe amoureux de la copine de son pote et qui paraît ne faire que lutter contre le délire qui emplit son esprit laisse parfaitement froid. D’autant plus qu’il faut plus d’une heure pour avoir une vague idée de qui est qui, qui est où, qui fait quoi, pourquoi tel personnage dit ou fait cela, etc. Quand on commence enfin à comprendre, cela fait longtemps qu’on s’en moque. Les dialogues sont au diapason. «Merde, faut que j’aille chez les pingouins», avant d’aller libérer les girafes dans un zoo.

Bien sûr, les personnages principaux étant la plupart du temps sous substances, la mise en scène le souligne avec des effets hypnotiques, des cadrages et des dialogues psychédéliques. Sans conteste, Lorenz Merz sait filmer le surréalisme. Mais que nous raconte-t-il? Le film donne l’impression d’avancer, mais fait du surplace, fait croire qu’il a quelque chose à dire, mais se noie sous les effets creux, et ne met pas longtemps à nous désintéresser d’un récit qui, au fond, ne repose que sur une lubie personnelle.

Philippe Thonney

Appréciations

Nom Notes
Philippe Thonney 3