L'Innocent

Affiche L'Innocent
Réalisé par Louis Garrel
Titre original L'Innocent
Pays de production France
Année 2022
Durée
Musique Grégoire Hetzel
Genre Comédie
Distributeur Cineworx
Acteurs Roschdy Zem, Anouk Grinberg, Louis Garrel, Noémie Merlant, Jean-Claude Pautot, Yanisse Kebbab
Age légal 14 ans
Age suggéré 14 ans
N° cinéfeuilles 887

Critique

Louis Garrel continue de s’essayer à la comédie après L’homme fidèle (2018) dans lequel il incarnait déjà un protagoniste du nom d’Abel. Sans être un chef-d’œuvre renversant, le cinéaste français semble être plus à l’aise dans ce genre que dans le film d’auteur français vaporeux auquel il nous avait habitués.


Abel (Louis Garrel), désespéré chronique après le décès de sa femme, est très proche de Sylvie (Anouk Grinberg), cette maman dont il se sent le fils, le père et le frère. Mais tout devrait aller mieux, puisque cette dernière va se remarier avec Michel (Roschdy Zem), un détenu prêt à obtenir sa libération conditionnelle. Or Abel panique ; il craint le pire et envisage de dantesques scénarios, tant il se montre incapable de faire confiance à ce nouveau beau-père au passé trouble qui va jusqu’à ouvrir un magasin de fleurs avec sa mère ! Ainsi le film s’apparente dans un premier temps à un film policier, alors qu’en réalité Louis Garrel livre une comédie tendre et amère qui examine les liens serrés d’une relation mère-fils, sans écarter quelque romantisme puisque Abel se confie à la pétillante Clémence (Noémie Merlant) qui fut la meilleure amie de sa femme. Si le scénario perd un peu son équilibre au long cours, cela n’empêche pas ce film d’être fort sympathique, ce qui est dû au talent des interprètes, filmés parfois de très près au point qu’on sent ce qui bouillonne en eux, mais également à la manière dont les espaces sont traités. Et puis, une scène, véritable point de bascule, retient l’attention, lorsqu’Abel et Clémence répètent des rôles qu’ils seront appelés à endosser sous l’experte direction de Michel et d’un complice. Enfin, lorsque Sylvie déclare à Michel qu’on ne peut toucher à Abel sans graves conséquences, on glisserait presque dans une réplique théologique, qui d’une certaine manière résume le propos du cinéaste !


Serge Molla

Appréciations

Nom Notes
Serge Molla 14