Les Vedettes

Les Vedettes est l’une de ces comédies à tendance balourde qui sont légion. Ecrit et interprété par Grégoire Ludig et David Marsais, deux compères ayant acquis une certaine notoriété à la télévision grâce aux sketches et aux parodies de leur Palmashow, il accumule les références télévisuelles qui rappelleront des souvenirs amusés à des Français quarantenaires. Mais c’est tout de même un peu maigre.

Daniel est un chanteur raté qui bosse dans une grande surface. Entre ses problèmes d’argent et ses rêves de gloire, il s’arrange pour embarquer son collègue Stéphane, un spectaculaire coincé avec lequel il ne s’entend guère, dans un tour des principaux jeux télévisés afin de toucher le jackpot et de révéler au monde le génial chanteur qu’il croit être. Quiproquos et blagounettes garantis!

Le film se moque gentiment de la notoriété éphémère, de certains jeux rétro comme Le Juste Prix ou La Roue de la fortune et de l’escroquerie que représente la téléréalité. Ce n’était pas forcément une mauvaise idée, même si cela a déjà été fait à de multiples reprises et avec grand talent, notamment par les Inconnus. Mais lorsque les héros de l’histoire sont encore plus ringards que les gens ou les choses qu’ils ringardisent, cela devient alors un gigantesque pléonasme. Il y a bien quelques sourires ici ou là, et c’est toujours bon à prendre. Mais ils ne viennent que grâce au comique de situation. Une réplique, un dialogue, une réaction peuvent parfois être marrants. N’oublions toutefois pas qu’un film se doit d’être drôle et intelligent dans sa globalité, et que cela ne peut pas n’être qu’une suite de petits sketches. Ici, le scénario n’est malheureusement qu’un prétexte pour faire un film, ce qui n’est pas un bon calcul. Vouloir raconter une histoire oui, mais juste faire un film, non.

Cela dit, Les Vedettes ne sombre pas dans la vulgarité excessive, n’est pas honteux ou scandaleux, il est interprété par des comédiens, y compris dans les seconds rôles, qui jouent plutôt sobre et ne sont pas constamment en récital. Il est juste fade, aussitôt vu aussitôt oublié. Bref, un coup dans l’eau.