Black Widow

Black Widow est un divertissement plaisant qui marque le retour des super-héro(ïne)s au cinéma.

Les fans de la saga Marvel attendaient depuis près d’un an la sortie de Black Widow, repoussée en raison de la pandémie. Le film nous replonge dans un univers qui n’avait plus animé les écrans des salles obscures depuis 2019 (mais très présent sur les petits écrans, avec notamment l’imaginative série WandaVision sur Disney+): nous suivons le personnage de Natasha Romanoff, alias Black Widow, membre de l’équipe des Avengers, incarnée par Scarlett Johansson. Il était plus que temps de consacrer un film entier à ce protagoniste, jusqu’ici toujours relégué au second plan par rapport à d’autres super-héros masculins. Ainsi, une volonté de réhabiliter ce personnage, trop souvent sexualisé dans les longs métrages précédents, transpire de ce cocktail explosif de courses-poursuites efficaces, de combats à mains nues et d’effets spéciaux plutôt réussis. Accompagnée de sa sœur adoptive Yelena (Florence Pugh), la jeune femme mène le bal dans une histoire d’espionnage parfois plus proche d’un Mission: Impossible que d’un film de super-héros - un changement agréable dans la mécanique bien rodée des films Marvel, auxquels on pourrait reprocher de tous se ressembler.

Que le spectateur soit averti: il ne faut pas chercher de réalisation virtuose ou d’idées de mise en scène révolutionnaires dans un film comme Black Widow, mais plutôt accepter de se laisser emporter par une histoire haletante, bien menée et sous-tendue par un propos féministe actuel et accessible.