Greenland - Le dernier refuge

Affiche Greenland - Le dernier refuge
Réalisé par Ric Roman Waugh
Titre original Greenland
Pays de production ETATS-UNIS
Année 2020
Durée
Musique David Buckley
Genre Catastrophe
Distributeur Impuls
Acteurs Gerard Butler, Scott Glenn, Morena Baccarin
Age légal 14 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 838

Critique

Retour du « film catastrophe ». Histoire d’une pandémie ? Non, on connaît. Tsunami ou éruptions volcaniques ? Que non point. Greenland traite d’un problème intersidéral : une comète mal intentionnée se pique de faire éclater notre planète.
Premier blockbuster à sortir sur les écrans depuis des mois, le dernier film de Ric Roman Waugh ne convainc pas plus que la précédente réalisation du cinéaste américain (La Chute du Président - CF. 818, p.13). Dans cette nouvelle et grosse production hollywoodienne, on retrouve le même acteur, Gerard Butler, qui tient le rôle d’un architecte, John Garrity, un père de famille choisi par l’Etat américain pour faire partie des heureux et futurs survivants du cataclysme annoncé. John se doit de sauver son ex-femme Allison (Morena Baccarin) et son fils Nathan (Roger Dale Floyd) en leur permettant d’atteindre une base militaire d’où ils pourront décoller vers des abris construits au Groenland.
Voilà un long film qui se voudrait distrayant et efficace par l’abondance de ses effets spéciaux. Dans une ambiance de fin du monde, John doit se battre pour se frayer un chemin salvateur dans une accumulation d’images de destruction massive, qui devrait combler l’attente du spectateur. Les rebondissements se bousculent, mais on se perd aussi dans une histoire de couple et de tromperie conjugale mal digérée.
Quant au fils Nathan, diabétique, il perturbe sans le vouloir le départ prévu avec ses parents, faisant même éclater le trio familial – le grand-père Clayton (Scott Glenn) viendra à la rescousse –, permettant ainsi au réalisateur de glisser de (trop) longues séquences de recherches, de poursuites et de bagarres violentes au sein d’une foule qui se presse aux aéroports et se confronte aux policiers chargés d’endiguer la panique.
Greenland pourrait se définir comme un film catastrophe planétaire et familial à la fois. C’est en effet peut-être d’abord l’histoire terrifiante et mélodramatique d’une famille qui affronte un voyage périlleux, dans un univers en pleine décomposition (les villes du globe entier sont rasées par tous les fragments de la comète qui tombent, le globe n’est plus qu’un déluge de feu). L’apocalypse est donc proche, les Garrity restant les témoins du meilleur et du pire d’une humanité paniquée, en pleine déroute et en voie de disparition. Des événements qui provoquent assez vite fatigue et saturation chez le spectateur. Le film suit les règles du genre (on sauvera quelques belles images de notre globe coloré et détérioré), mais sans plus. Le script, fortement ficelé, manque de nuances et on laissera à chacun le soin de découvrir ce qui sert de happy end…

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 7