Mare

Affiche Mare
Réalisé par Andrea Staka
Pays de production Suisse, Croatie
Année 2020
Durée
Genre Drame
Distributeur Frenetic
Acteurs Mirjana Karanovic, Marija Skaricic, Mateusz Kosciukiewicz, Goran Navojec
Age légal 12 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 836

Critique

Cette coproduction helvético-croate met en scène Mare, une femme rêvant de liberté, enfermée symboliquement entre le terrain de foot, le magasin du village, l’aéroport, ses trois enfants et son mari. Soudain, tout est chamboulé, un homme - barbu et de type plombier séduisant - débarque dans sa vie par hasard et rien n’est plus comme avant. Un film qui peine à convaincre par son scénario étrange, ses dialogues passant du coq à l’âne et son montage hasardeux…

En Croatie, dans la maison de Mare (Marija Škaricic) et ses enfants, on partage les repas dans un silence ponctué par les passages d’avions, les bruits de fourchettes, les notifications du smartphone de la fille, les piques lancées à sa mère par l’adolescent, les rires du père devant une émission de télévision banale, et les soupirs de la mère qui constate la tristitude de son quotidien. Elle n’est plus «qu’»une mère, presque même plus une épouse, invisible aux yeux des autres dans sa féminité et sa séduction. Mais il suffit que le beau Piotr (Mateusz Kosciukiewicz), un Polonais qui passait par là - et qui avait envie de boire des bières - daigne lui jeter quelques regards pour que, comptez jusqu’à trois, celui-ci se retrouve dans les draps de celle-là.

Une histoire de femme aspirant à une autre vie, hors de son joug domestique, pourquoi pas, mais les dialogues empêchent d’adhérer à cette histoire qui aurait pu être intéressante. De la tante qui habite à Zurich, en passant par des mystères à propos d’une herbe spéciale, le lavage des cheveux de la grand-mère, une crise de larmes du mari pour une raison inconnue, des scènes de sexe dont on ne comprend pas la présence là au milieu, le petit garçon qui se brosse les dents après avoir pris une douche, le montage part dans tous les sens. Alors qu’on pensait avoir compris ce qui se jouait, les dialogues nous emmènent ailleurs, et à nouveau ailleurs, sans que cette question de la liberté soit profondément abordée. Il faut vraiment s’accrocher pour comprendre le vague à l’âme qui habite Mare, le flux de ses pensées et ses tsunamis émotionnels. Mais assez de métaphores aquatiques, et souhaitons bon vent à la femme, à l’épouse, à la mère, en espérant qu’elle puisse bientôt mettre les voiles!

Camille Mottier

Appréciations

Nom Notes
Camille Mottier 8