Les Vétos

Affiche Les Vétos
Réalisé par Julie Manoukian
Titre original Les Vétos
Pays de production France
Année 2019
Durée
Musique Mateï Bratescot
Genre Drame, Comédie
Distributeur JMH Distributions SA
Acteurs Clovis Cornillac, Carole Franck, Noémie Schmidt, Lilou Fogli, Matthieu Sampeur, Juliane Lepoureau
Age légal 6 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 825
Bande annonce (Allociné)

Critique

Un regard respectueux sur un monde bien vivant, celui des vétérinaires de campagne, mais presque absent des radars médiatiques.

Son diplôme à peine en poche, Alexandra (Noémie Schmidt), jeune femme brillante et misanthrope, voit son avenir de chercheuse en laboratoire tout tracé. Sauf qu’elle n’a pas prévu que son oncle vétérinaire la contraindrait brusquement à revenir sur les lieux de son enfance au moment même de son départ à la retraite. Alors sera-t-elle vraiment la relève tant espérée et promise à son associé Nico (Clovis Cornillac) qui n’en peut plus de jongler entre ses patients et sa famille? Rien n’est moins sûr, tant il est difficile de débarquer au cœur du Morvan et de tenter de faire au mieux. D’autant plus que les conditions de travail diffèrent grandement de celles de la capitale et que l’accueil local se résume d’abord à de la méfiance, à l’exception d’une gamine bien décidée à suivre comme son ombre cette étrangère.

Ce film sympathique vaut tout d’abord pour l’attention accordée à des gens qui mettent leur vie au service des autres et qui relèguent au second plan salaire et reconnaissance sociale pour laisser advenir au-delà de leurs gestes thérapeutiques un regard porté sur des gens et des animaux. Il y a par ailleurs le rôle joué par les souvenirs d’enfance qui façonnent les êtres peut-être plus qu’ils ne l’imaginent, non pour générer en eux de la mélancolie, mais pour les aider à se trouver et à répondre à leurs aspirations profondes, et parfois enfouies.

Ainsi, Julie Manoukian signe un premier film sans grands effets de caméra, mais empreint d’un amour pour une population à distance des agitations urbaines, là où l’on s’évertue à garder une école, une clinique pour les animaux, autrement dit au cœur de cette France profonde, trop oubliée, où l’on ne compte pas plus ses kilomètres pour se rendre à un vêlage, que l’on ne se demande pas si l’on a dépassé ses trente-cinq heures. Bref, une simple leçon d’humanité.

Serge Molla

Appréciations

Nom Notes
Serge Molla 13
Georges Blanc 13