La Grand-messe

Affiche La Grand-messe
Réalisé par Valéry Rosier, Méryl Fortunat-Rossi
Titre original La Grand-messe
Pays de production France, Belgique
Année 2018
Durée
Genre Documentaire
Distributeur Louise va au cinéma
Age légal 6 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 819
Bande annonce (Allociné)

Critique

Des gens simples, des vacances populaires… Cela se passe le long de la route du Tour de France. Les cinéastes ont filmé des retraités, passionnés de la course.

Chaque année, le Tour de France attire des foules de badauds. Il en est qui s’installent quinze jours plus tôt, afin d’être aux premières loges, bloquant leur caravane le long du circuit pour d’étranges vacances. Le Belge Valéry Rosier et le Français Méryl Fortunat-Rossi estiment que «le Tour c’est aussi le public si nombreux qui le suit le long des routes. Nous avons fait ce film pour dire que le Tour c’est aussi ceux qui l’aiment.»

L’étape de l’Izoard, spectaculaire, en particulier à proximité du col, a été choisie au lieudit la «Casse déserte» qui offre un panorama splendide. Les réalisateurs se sont familiarisés avec quelques-uns des campeurs installés sur les bas-côtés de la route. C’est une poignée de Français retraités, avec leurs petits plaisirs et leur humour très premier degré, des Français de province qui font clairement la différence avec ces «prétentieux de Parisiens». L’enjeu est de voir les champions, certes, mais n’est-il pas plus important encore d’être repéré par ses enfants à la télévision quand le Tour passe?

Les uns profitent de faire du sport, les autres s’occupent, lecture, jeu de cartes, écrans, le train-train de la maison déplacé près de l’Izoard, en attendant que l’apéro réunisse tout le monde. L’an dernier c’était la même chose; ce sera pareil l’année prochaine.

Les réalisateurs observent ce petit monde sans jugement, avec tendresse. Ils animent la routine par des plans magnifiques sur le paysage et en jouant avec le hors champ: le Tour qui avance vers les vacanciers, les enfants de l’autre côté du téléphone, les images de la télévision et même les souvenirs des uns et des autres.

Pourtant il faut bien admettre que l’attente passionnée de ces personnages est moins excitante pour les spectateurs car, par la force des choses, les séquences se répètent. Les premiers plans apportent une nouveauté, la singularité de ces vacanciers du Tour; mais après que ces derniers ont été présentés, le film donne le sentiment de stagner au cœur d’existences somme toute peu enviables. Sympathique, mais lassant, La Grand-messe peut toutefois être vu comme un intéressant morceau de sociologie.


Geneviève Praplan

Appréciations

Nom Notes
Geneviève Praplan 12