La Malédiction de la Dame blanche

Affiche La Malédiction de la Dame blanche
Réalisé par Michael Chaves
Titre original The Curse of La Llorona
Pays de production U.S.A.
Année 2019
Durée
Musique Joseph Bishara
Genre Epouvante-horreur
Distributeur Fox-Warner
Acteurs Linda Cardellini, Roman Christou, Jaynee-Lynne Kinchen, Raymond Cruz, Marisol Ramirez, Patricia Velasquez
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 811
Bande annonce (Allociné)

Critique

Dans les Etats-Unis des années 70, une veuve (Linda Cardellini) et ses deux enfants sont poursuivis par une entité maléfique issue du folklore mexicain: la Dame blanche, le spectre d’une femme ayant tué sa propre progéniture en plein XVIIe siècle. Pour faire face à cette menace, la mère de famille recourt à un ancien prêtre devenu chaman (Raymond Cruz), expert des phénomènes surnaturels.

La Malédiction de la Dame blanche est le sixième long métrage de l’univers cinématographique Conjuring, initié en 2013 avec l’excellent Conjuring: Les dossiers Warren de James Wan. Après ce départ réussi, la saga avait accumulé une série de films d’épouvante passables, basculant souvent dans le ridicule le plus complet. On pouvait donc s’attendre au pire pour ce nouvel opus, inspiré d’un conte populaire mexicain; pourtant, le résultat s’avère plus réussi que prévu: le cinéaste Michael Chaves, qui réalise ici son premier long métrage, parvient à ménager un certain nombre de scènes anxiogènes, et propose un film soigné, qui tombe toutefois par moments dans les travers propres à la série dans laquelle il s’insère.

 La réalisation est en effet plutôt inventive, usant volontiers de plans-séquences, et elle est servie par un éclairage travaillé; de plus, le réalisateur connaît les codes du cinéma d’horreur, et les manipule de façon intelligente, en faisant monter la tension dans certaines scènes pour finalement ne pas provoquer le sursaut attendu, ou au contraire en intégrant à son film des jump scares difficiles à prévoir. Le long métrage est par ailleurs truffé de clins d’œil à plusieurs classiques du cinéma d’épouvante, d’une scène d’agression dans une baignoire, référence évidente aux Griffes de la nuit (1984) de Wes Craven, à l’enfermement des enfants dans une voiture dont les différents éléments semblent s’animer sous le contrôle du fantôme, séquence rappelant Christine (1983) de John Carpenter. Ces relectures de scènes célèbres lors des irruptions de la Dame blanche dans le quotidien des protagonistes, qui composent la première partie du long métrage, sont dans l’ensemble plutôt réussies et inquiétantes, malgré des effets spéciaux numériques bâclés qui rendent le spectre en lui-même assez peu effrayant.

Malheureusement, la seconde partie du film, consacrée à la lutte de la famille contre le fantôme, bascule dans le grand-guignolesque: le prêtre-chaman est propulsé dans les airs - phénomène récurrent dans la saga Conjuring -, le contenu d’une piscine se voit transformé en eau bénite et le crucifix, utilisé de façon peu orthodoxe, reste l’arme de prédilection pour combattre l’entité démoniaque. On aurait espéré un dénouement plus crédible et original pour ce film qui démarrait pourtant assez bien.


Noé Maggetti

Appréciations

Nom Notes
Noé Maggetti 12