Réalisé par | Jacques Matthey |
Pays de production | Suisse |
Année | 2017 |
Durée | |
Genre | Documentaire |
Distributeur | Aardvark Film Emporium |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 802 |
Présenté au Festival Visions du Réel 2017, ce documentaire retrace le parcours atypique de Jacques Muyal, ingénieur retraité et intime des sommités du jazz.
Tout a commencé à Tanger où l’adolescent pilote dans les années 50 une émission radio dévolue au jazz. Cette passion qui ne le quittera plus lance l’homme dans une musique qui l’enrichit et dicte bon nombre des amitiés qu’il nouera jusqu’à aujourd’hui.
On ne compte pas les musiciens qui feront le crochet par Nyon, où réside le passionné, ni les tournées que ce dernier casera tant que possible au milieu de son agenda professionnel. Ainsi Dizzy Gillespie et son épouse Loraine seront proches du couple Muyal, tout comme Oscar Peterson, Randy Weston, Jimmy Heath, Paquito D’Rivera ou Claudio Roditi. Longtemps, le jazz ne sera que passion, car devenir producteur professionnel aurait signifié perdre quelque liberté; ce n’est qu’après le décès de Dizzy que Muyal produira quelques pièces. A l’aise tant en français qu’en anglais ou en espagnol, il devient progressivement un amateur éclairant plus encore qu’éclairé; sa proximité d’avec tant de musiciens de très haut niveau fait qu’il connaît toutes les histoires, les vraies comme celles qui ont été créées pour l'occasion.
Grâce à lui aussi, le flambeau se transmet et la musique acquiert ses lettres de noblesse aux côtés des Frank Ténot et Norman Granz. Nul doute, Jacques Muyal est de ceux qui rendent contagieux le goût d’une musique qui «pulse» le quotidien. Documents d’archives, courts extraits de concerts, entrevues rendent ainsi un bel hommage au «seul musicien de jazz qui ne joue d’aucun instrument», pour reprendre l’expression de Paquito D’Rivera.
Serge Molla
Nom | Notes |
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Serge Molla | 12 |