Pomme et volcan - À la recherche de ce qui reste

Une femme déménage pour ses enfants, une autre apprend qu’elle va bientôt mourir. Un départ peut prendre des formes multiples.

Avec une simplicité tantôt touchante, tantôt ennuyeuse, Nathalie Oestreicher tisse un documentaire à base de portraits: son père décédé, sa mère seule, son amie malade, sa sœur, son frère, ses enfants et sa propre silhouette, au milieu de tous.

Si l’on regrette les «musiques illustratives» et la photographie fade, on retient en revanche quelques beaux moments d’émotions dans les discussions.

Le documentaire subit cependant cet éternel problème du quotidien: lorsqu’on veut le capter sur le vif, on emporte avec lui son ennui, ses clichés, sa platitude et ses lapalissades («certains gardent les beaux souvenirs, d’autres les mauvais») - peut-être Nathalie Oestreicher n’est-elle pas à la hauteur de son sujet, la mort. Elle n’a su qu’en témoigner, sans apport particulier. Avec le charme, un peu mou, de l’ordinaire.