Alpha

En Europe, il y a 20 000 ans, durant l'ère du paléolithique supérieur, Keda (Kodi Smit-McPhee), jeune fils du chef, est laissé pour mort suite à sa chute d’une falaise, à l’issue d’une chasse menée en compagnie de quelques valeureux hommes de sa tribu.

Plus tard, ayant repris conscience, le voici contraint de tout tenter pour retrouver les siens et de braver une nature dangereuse et inhospitalière. En route, il blesse sérieusement un loup avec lequel s’offre contre toute attente le défi de faire équipe!

Peu de paroles - et les rares prononcées sont dans un langage inventé pour l’occasion - accompagnent ce parcours initiatique qui oblige un être à aller au bout de ses limites, physiques et psychiques, voire à les dépasser, tout comme l’animal qui finit par le suivre au lieu de rejoindre sa meute. Tout cela est planté dans un décor soi-disant européen peu convaincant, malgré ce qu’il offre de magnifiques visions, tant diurnes que nocturnes, au cours des quatre saisons, Keda ayant été instruit pour se repérer sur certaines étoiles. L’hiver est bien sûr le temps le plus rude, ce qui toutefois ne semble pas empêcher le jeune homme d’arriver à faire du feu!

Autant dire qu’il convient de suivre cette aventure comme un récit relatif au devenir adulte: il s’agit de ne pas opposer cœur et courage, apprivoisement de soi et de l’autre, figuré ici par Alpha, le loup. L’homme et l’animal devront avancer ensemble, passant du rejet au lien, de l’attaque à l’entraide. Alors, si certains détails manquent de réalisme, gageons que cela n’enlève rien à ce conte susceptible de plaire aux jeunes générations.