Candelaria

Affiche Candelaria
Réalisé par Jhonny Hendrix Hinestroza
Titre original Candelaria
Pays de production Colombie, Cuba, Allemagne, Norvège
Année 2017
Durée
Musique Álvaro Morales
Genre Drame, Comédie
Distributeur DCM
Acteurs Veronica Lynn, Alden Knight, Philipp Hochmair, Manuel Viveros
Age légal 6 ans
Age suggéré 10 ans
N° cinéfeuilles 790
Bande annonce (Allociné)

Critique

La Havane, en 1995. Avec l’embargo américain les Cubains, victimes de malnutrition, traversent une grave crise. Deux septuagénaires, Candelaria (Veronica Lynn) et Victor Hugo (Alden Knight), vivent de bric et de broc jusqu’au jour où la première revient chez elle avec un caméscope (probablement égaré par un touriste), une jolie trouvaille qui va raviver leur passion de jeunesse à tous deux. Le jeune réalisateur colombien Jhonny Hendrix Hinestroza parle de la peur de vieillir, évoque avec finesse un amour finissant, celui de deux vieux amants qui se sentent un peu à bout de course…

Coproduction internationale (latino-américaine essentiellement) le film a remporté le Prix du GdA Director’s Award de Venise (2017). Les deux comédiens principaux expriment avec sensibilité et complicité les difficultés de leur vie commune. Pour améliorer les fins de mois Candelaria chante dans un bar pour touristes, tandis que Victor Hugo se débrouille pour vendre des cigares volés, cela avant l’arrivée de ce fameux caméscope qui va modifier leur existence en les faisant tomber dans les pattes d’un receleur peu scrupuleux qui leur proposera, moyennant un «salaire», de tourner avec cet appareil de petits films porno très prisés des touristes. Leur vie de couple sera perturbée, mais ils réussiront à faire face, à trouver une forme de joie de vivre émouvante, au crépuscule de leur vie, et cela dans un contexte socio-économique très difficile.

Candelaria est un film discret, délicat, qui observe certaines étapes de l’existence, une romance parfois nostalgique, un peu sentimentale aussi, coquine mais sans voyeurisme. Une chronique des jours heureux et un portrait d’un Cuba chahuté, tout cela décrit sans fausse note: on dira peut-être que certains sentiments sont trop bons, que certaines scènes sont trop longues ou que l'humour est parfois un peu traînassant, mais Candelaria, bien maîtrisé, aborde des sujets intéressants, ne donne pas de conseils moralisants et parvient à garder une tonalité sympathique et espiègle en même temps.


Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 14
Nadia Roch 12