We, the Dead

Affiche We, the Dead
Réalisé par Edmund Yeo
Titre original Aqerat
Année 2017
Durée
Musique Woan Foong Wong
Distributeur Bellevaux
Acteurs Daphne Low, Kahoe Hon, Ruby Yap
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 785

Critique

Les films malaisiens sont rares sur nos écrans. Le deuxième long métrage du réalisateur singapourien Edmund Yeo est une sorte de plongée amère dans la situation alarmante de la minorité Rohingya face aux violences birmanes. Le film vient de remporter le Prix du Meilleur réalisateur au Festival de Tokyo.

On est à la frontière entre la Malaisie et la Thaïlande. Hui Ling (Daphne Low), une jeune femme qui a des origines chinoises, s’efforce de réunir les économies qui devraient lui permettre de déménager à Taïwan. Elle travaille comme serveuse dans un petit restaurant, mais rien n’est facile et elle va se retrouver impliquée dans de louches réseaux de malfrats dont sont victimes des immigrants Rohingyas, fuyant le Myanmar et tentant de traverser la rivière toute proche. We, the Dead se présente comme un récit teinté de romantisme sur fond de violence, de chantage et de menaces d’extermination collective. La survie se monnaie au prix fort et Hui Ling, malgré l’aide de Wei (Kahoe Hon), un ami séduit par son charme, y laissera une partie de sa vie et de ses espoirs.

Le film s’attache à quelques personnages, sans aborder les raisons de la crise humanitaire que connaît aujourd’hui cette région. On suit le cheminement décourageant de la protagoniste, apparemment sans issue. La rencontre avec Wei, composante romantique du film, n’aide guère le spectateur à se sentir véritablement concerné ou à mieux comprendre ce qui se passe dans cette région du monde. Certaines scènes sont soignées, mais s’étirent inutilement.

Une petite approche explicative des événements aurait sans doute permis de mieux saisir quelques-unes des raisons - politiques, historiques, religieuses - de ce tragique conflit ethnique dont souffre, dans une indifférence souvent générale, la minorité Rohingya. Mais le réalisateur a choisi une autre approche, plus romanesque.


Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 14