Réalisé par | Woody Allen |
Titre original | Wonder Wheel |
Pays de production | U.S.A. |
Année | 2017 |
Durée | |
Genre | Drame |
Distributeur | Frenetic |
Acteurs | Kate Winslet, James Belushi, David Krumholtz, Justin Timberlake, Juno Temple, Max Casella |
Age légal | 10 ans |
Age suggéré | 12 ans |
N° cinéfeuilles | 783 |
Si le temps des chefs-d’œuvre alleniens (ceux à l’ironie mordante, aux répliques d’anthologie, à l’imagination si novatrice) est probablement révolu, le plus emblématique des New-Yorkais poursuit néanmoins une œuvre pétillante, soignée et très agréable... d’une manière générale, car il faut bien reconnaître que depuis plusieurs années, il avait plutôt tendance à se répéter, voire même à radoter parfois. La faute sans doute à son habitude d’écrire et réaliser un film par an, un rythme devenu peut-être trop effréné pour réussir à être réellement original à chaque fois.
Wonder Wheel fait clairement partie des films réussis, principalement grâce à la qualité de l’écriture, au brio des interprètes et à son ambiance. Tout se déroule en effet en 1950, dans et autour d’une fête foraine new-yorkaise, au centre de laquelle trône la grande roue, la Wonder Wheel. Ginny (Kate Winslet, prodigieuse) est une femme pour qui l’autre roue, celle de la vie, a également tourné. Ancienne actrice devenue serveuse dans un snack, elle est entourée d’une étonnante galerie de portraits: un mari qui ne pense qu’à aller à la pêche (formidable Jim Belushi), un dramaturge raté reconverti en maître-nageur, un gamin pyromane, une belle-fille poursuivie par des méchants gangsters.
Servi par de très jolies trouvailles narratives, le film, un peu trop verbeux dans les premières minutes, gagne rapidement en tension, en émotion, en nostalgie, avec une petite dose de touchante naïveté. Ceci jusqu’à un final étonnant. Woody Allen poursuit sa psychanalyse des natures humaines, des regrets, des sentiments et propose un film qui, sans atteindre le niveau de ses œuvres immortelles, nous rappelle le plaisir suscité par Maudite Aphrodite (1995) ou Tout le monde dit I love you (1996). A voir, et de préférence en VO.
Philippe Thonney
Nom | Notes |
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Philippe Thonney | 15 |
Georges Blanc | 16 |
Adèle Morerod | 12 |
Antoine Rochat | 14 |
Nadia Roch | 14 |