Critique
Léopard d'argent (1985) et de bronze (1988), le réalisateur suisse Marcel Gisler commet ici un quatrième long métrage qui m'a tellement indisposé que j'ai quitté la projection au bout d'une demi-heure.
Béni, collégien de seize ans, est un fanatique de Fögi (F.), chanteur vedette du groupe rock The Minks de dix ans son aîné, dont la pose anarcho-rebelle - Zurich, 1973 - fascine ses velléités de liberté. Gourmandé par sa mère, il s'offre littéralement au frimeur, acceptant une relation sado-masochiste, allant jusqu'à se faire son chien, avec collier, et à se prostituer pour financer ses besoins en drogue et leur cohabitation. Le millésime a été choisi pour éviter les interférences et les conséquences inéluctables du sida et afin de cristalliser les aspirations d'amour éternel du naïf adolescent.
Univers trouble, image à l'unisson, thème scabreux: circulez, il y a mieux à voir.
Daniel Grivel