Réalisé par | Marco Bellocchio |
Titre original | Fai Bei Sogni |
Pays de production | Italie, France |
Année | 2016 |
Durée | |
Musique | Carlo Crivelli |
Genre | Drame |
Distributeur | filmcoopi |
Acteurs | Bérénice Bejo, Valerio Mastandrea, Guido Caprino, Nicolò Cabras, Dario Dal Pero |
Age légal | 16 ans |
Age suggéré | 16 ans |
N° cinéfeuilles | 759 |
Turin, 1969. Massimo, un jeune garçon de neuf ans (Nicolò Cabras), perd sa mère dans des conditions mystérieuses.«Fais de beaux rêves» sont les dernières paroles qu’elle lui a adressées avant de le border, le soir précédent. Quelques jours plus tard, son père le conduit auprès d’un prêtre qui lui explique que sa mère est désormais au paradis. Dans son for intérieur, Massimo refuse d’accepter cette brutale disparition. Année 1990. Massimo (Valerio Mastandrea) est devenu un journaliste accompli, on le découvre grand reporter pendant la guerre des Balkans. Pourtant, et même s’il fait la connaissance d’une psychiatre (Bérénice Bejo), qui va devenir une femme salvatrice pour lui, son passé le hante. Alors qu’il doit se séparer de l’appartement de ses parents, les blessures de son enfance tournent à l’obsession.
Marco Bellocchio, l’un des plus grands cinéastes italiens encore en activité, confirme avec cette réalisation son goût du romanesque, sa prédilection pour les rapports filiaux où domine la figure de la mère et son intérêt pour la critique sociale. Depuis son premier long métrage Les Poings dans les poches (1965), le cinéaste n’a cessé d’explorer les méandres de familles décomposées ou perturbées. C’est ainsi que dans cette dernière réalisation, Bellocchio conte avec finesse la souffrance affective d’un homme hanté par une douleur originelle et qui subira les effets dévastateurs d’un secret de famille dévoilé au dénouement.
Voilà un film d’une grande sensibilité, et qui évite constamment l’écueil de la sensiblerie pourtant propre au sujet traité. Pour tenter de cerner le chagrin entêtant qui paralyse Massimo, le récit emprunte la forme d’un puzzle, sinueux et sensible, qui se construit progressivement entre non-dits, questions, impasses et sursauts, et qui s’appuie sur trois temps forts, l’enfance rebelle du jeune garçon, son adolescence songeuse et son présent révélateur. Ajoutons encore que l’idylle naissante entre Massimo et la jeune psychiatre apporte un heureux contrepoids aux démons intérieurs qui démolissent le héros de notre récit.
Georges Blanc
Nom | Notes |
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Georges Blanc | 16 |