Coeur en braille (Le)

Affiche Coeur en braille (Le)
Réalisé par Michel Boujenah
Pays de production France
Année 2016
Durée
Musique Philippe Jakko
Genre Drame, Comédie
Distributeur elitefilms
Acteurs Charles Berling, Pascal Elbé, Alix Vaillot, Jean-Stan du Pac, Antoine Khorsand
Age suggéré 10 ans
Bande annonce (Allociné)

Critique

Marie, douze ans, excellente élève et jeune violoncelliste de talent, souhaite poursuivre ses études musicales dans un conservatoire réputé, mais elle prend tout à coup conscience qu’elle est atteinte d’une maladie affectant ses yeux. Elle n’en parle à personne, s’efforce de mener une vie à peu près normale, mais ses parents vont découvrir de quoi elle souffre et envisageront de la placer dans un institut pour mal-voyants. Le Cœur en braille, dès ce moment, prend une direction inattendue : avec l’aide de Victor, un camarade de classe qui est un peu amoureux d’elle - un garçon sympathique et dynamique qui préfère écouter les
Rollings Stones plutôt que s’investir pour l’école - , Marie va tenter de changer le cours de choses : elle donnera un coup de pouce à son copain pour les devoirs scolaires, et en retour lui demandera de l’aide : elle souhaite pouvoir compter sur quelqu’un qui fasse semblant que tout va bien, jusqu’à son examen d’entrée au conservatoire.

Tiré d’un livre destiné à la jeunesse (dès 12 ans) de Pascal Ruter, Le Cœur en braille est le troisième film de Michel Boujenah (avant tout humoriste, acteur de théâtre et de cinéma). L’adaptation n’était pas facile et le résultat reste mitigé. Tous les comédiens remplissent leurs contrats, mais donnent en même temps l’impression – y compris Alix Vaillot (Marie) et Jean Stan Du Pac (Victor) – qu’on leur a un peu laissé la bride sur le cou. On aurait souhaité une direction d’acteurs plus ferme : Charles Berling (le père de Marie) et Pascal Elbé (celui de Victor) paraissent parfois «surjouer» et dramatiser le propos, tandis que plusieurs protagonistes (les enseignants en tous cas) sont caricaturés.

Si les intentions du réalisateur et du romancier sont louables –  le sujet est sensible –, il n’en reste pas moins qu’il est toujours difficile de faire un bon film avec de bons sentiments. L’humour et l’émotion peinent à s’imposer, le thème de l’amitié, de la complicité et de l’entraide est présent, sans plus, et l’épilogue ne constitue qu’une étape, réussie oui, mais qu’en sera-t-il par la suite? Les rapports père-fils (ou fille) ne sont qu’esquissés, les dialogues ne sonnent pas toujours très juste, le film peine à décoller et à captiver.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 11