Parasol

Affiche Parasol
Réalisé par Valéry Rosier
Pays de production Belgique
Année 2015
Durée
Musique Cyrille de Haes, Roland Manuel
Genre Comédie
Distributeur Bellevaux
Acteurs Alfie Thomson, Pere Yosko, Julienne Goeffers, Christian Carre, Delphine Théodore
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 751
Bande annonce (Allociné)

Critique

Ecrit et réalisé par un jeune cinéaste belge, Parasol est un film curieux et hybride qui finit par nous intéresser, et même nous émouvoir, après un début abstrait et légèrement soporifique où l’on se perd en conjectures, faute de comprendre où il veut nous emmener. Du plus pur cinéma d’art et d’essai passant de l’austérité à la comédie dramatique. Le film nous présente en alternance trois parcours. Trois personnages dont le point commun est la solitude, pendant les vacances d’été dans le cadre idyllique de Majorque. On y fait la connaissance d’une vieille dame veuve en quête de sensations fortes qui ne sont plus de son âge, un jeune homme auquel une virée nocturne avec des autochtones va coûter cher à tous points de vue et un chauffeur de car touristique préférant se retrouver au chômage plutôt que de manquer une journée avec sa fille. Trois personnages qui sont, au fond, soumis et résignés par la vie et les circonstances mais qui vont, pendant un court instant, vouloir tout simplement vivre à fond en ne se préoccupant pas des conséquences qu’ils connaissent pourtant parfaitement.

La mise en scène, sans aucune fioriture, multiplie les longs plans fixes sur les visages. Les acteurs, amateurs mais très expressifs, servent parfaitement le propos, qui ne donne pas une envie folle de se retrouver seul dans le paradis des Baléares. Plus le film avance, plus la tragi-comédie devient forte, accompagnée d’un soupçon de nostalgie lorsque les personnages se trouvent obligés de revenir à la réalité quotidienne qu’ils ont essayé de fuir. Au final, si l’histoire du jeune homme est assez banale, les deux autres (et principalement celle du chauffeur de car)sont bien menées, saugrenues et efficaces. Grâce à la qualité introspective de l’écriture, le film devient mine de rien de plus en plus touchant jusqu’à une dernière scène aussi anodine qu’étonnante.

Philippe Thonney

Appréciations

Nom Notes
Philippe Thonney 14