Gardiens de la terre

Renata Heinen et Rolf Winter ont envie de parcourir le monde avec leurs deux enfants pour y découvrir d’autres façons de vivre et d’autres perspectives que la consommation à tout crin sans respect de la nature. Ils s’embarquent pour un long voyage qui leur fera visiter six continents, du Lac Supérieur du Michigan à l’Amazonie et ses forêts menacées, du Machu Pichu dans les Andes au désert du Kalahari en Afrique, de l’Australie jusqu’en Inde. Pendant  cinq ans, ils vont à la rencontre des communautés oubliées qui vivent encore dans le respect de la nature et la sagesse des anciens. Ils découvrent et interviewent des  hommes et des femmes hors du commun, des chamanes et des guérisseurs qui ont appris à soigner les corps et les âmes et à écouter la nature. Les deux cinéastes amateurs les appellent avec justesse « des gardiens de la terre ». Ces gardiens partagent avec eux leur savoir pour sauver la planète que les humains sont en train de piller et de détruire. La rencontre avec l’Indien Nowaten (Celui qui écoute) les marque profondément.

Dans chacun des pays visités, les voyageurs au long cours interrogent des « gardiens de la sagesse »,  persuadés que ces hommes et ces femmes qui vivent avec trois fois rien, détiennent des pistes pour ramener l’humanité à la raison et sauver la planète Terre. Malgré de louables intentions, le film est un brin ennuyeux. Les images sont souvent chahutées parce que tournées caméra à l’épaule, sans souci autre que de filmer en touriste. Au départ, il n’était en effet pas question pour la famille de réaliser un long-métrage, juste de rapporter des souvenirs de voyage. Si les témoignages recueillis sont forts, ils sont hélas noyés dans un flot d’images d’amateur. Ce qui atténue la force du message de ce documentaire.