Everybody want some

Si Boyhood (2014, voir CF 707) méritait une attention particulière, cette réalisation laisse totalement indifférent, même si Linklater manifeste qu’il continue à s’intéresser à la période du passage à l’âge adulte.

Nous suivons ici, dans les années 80, Jake et ses nouveaux copains à leur arrivée sur un campus universitaire, et deux-trois jours avant la reprise des cours. Les comédiens sont à l’aise, le décor et les dialogues sans surprise, la musique attendue. Si cette comédie connaît quelque succès aux Etats-Unis, cela attestera que ce temps de fin de l’adolescence ne se vit pas dans la vieille Europe au travers des mêmes rites et via les mêmes codes que de l’autre côté de l’Atlantique. C’est dire qu’il ne suffit pas d’écouter les mêmes groupes et de connaître par cœur les mêmes chansons pour que toute différence culturelle s’estompe.

Tout cela ressemble à un album photo que les universitaires de ces années-là feuilletteraient avec nostalgie. Le problème, c’est que la plupart des spectateurs d’ici ne fréquentaient pas un campus analogue.