Réalisé par | Jacques Perrin, Jacques Cluzaud |
Pays de production | France, Allemagne |
Année | 2015 |
Durée | |
Musique | Bruno Coulais |
Genre | Documentaire |
Distributeur | jmhdistributions |
Acteurs | Jennifer Peedom |
Age légal | 6 ans |
Age suggéré | 6 ans |
N° cinéfeuilles | 737 |
En voyageant à travers le temps pour redécouvrir ces territoires européens que nous partageons avec les animaux sauvages depuis la dernière ère glaciaire, ce film s’offre tout à la fois comme un chant à la nature, non défigurée et transformée par l’homme, et comme une tentative de créer une «nouvelle alliance» avec l’environnement. L’hiver durait depuis 80 000 ans lorsqu’une forêt immense va recouvrir tout le continent européen. Une nouvelle configuration planétaire bouleverse tout: le cycle des saisons se met en place, le paysage se métamorphose, la faune et la flore évoluent. L’histoire commence… La première heure des Saisons suggère avec beauté ce qu’étaient ces grandes forêts qui succédèrent à la glaciation, avant que l’homme n’y laisse une indélébile empreinte. On y suit troupeaux de bisons, chevaux sauvages, meute de loups…, la mise en scène des animaux invitant alors à interpréter telle expression animale ou tel comportement de guet, de fuite ou de jeu… Les séquences, heureusement peu lestées de voix off, s’enchaînent avec beauté et fluidité.
Hélas, cela se gâte lorsque l’humain est discrètement montré et que l’hymne à la nature et à la faune traduit progressivement une volonté d’éveil des consciences par quelques propos didactiques. Ainsi explique-t-on par exemple, sous l’emprise humaine, que les animaux se répartiront un jour en «utiles, nuisibles ou portant malheur». Autant dire que l’âge d’or de la nature sera définitivement révolu, contraignant bien des animaux à trouver refuge dans des lieux moins, voire peu fréquentés par l’homme (montagnes, déserts…).
La seconde partie est également belle, mais le poème s’est dilué en prose explicative et démonstrative en dénonçant les méfaits de la guerre, l’industrialisation, la pollution, etc.
La nouvelle alliance souhaitée aurait dû s’en tenir au poème, elle n’en aurait eu que plus de force. Enfin, il est intéressant de noter que pour conter les saisons naturelles, Jacques Perrin et son équipe ont eu recours à bien des dresseurs animaliers pour faire jouer les animaux et les révéler dans maintes situations où, sans ce subterfuge, il eut été presque impossible des les montrer. Au final, ce documentaire , vu sa scénarisation (excessive?), en est-il encore un?
Serge Molla
Nom | Notes |
---|---|
Serge Molla | 13 |
Anne-Béatrice Schwab | 12 |