Legend

Affiche Legend
Réalisé par Brian Helgeland
Titre original Legend
Pays de production Grande-Bretagne, France
Année 2015
Durée
Musique Carter Burwell
Genre Policier, Biopic
Distributeur Impuls
Acteurs Christopher Eccleston, Tom Hardy, Emily Browning, Paul Anderson, Joshua Hill
Age légal 16 ans
Age suggéré 16 ans
N° cinéfeuilles 738
Bande annonce (Allociné)

Critique

Dans les années 1960, les jumeaux Reginald et Ronald Kray (Tom Hardy) règnent de manière ferme sur la banlieue londonienne. Alors que leur position s’affirme et que leur pouvoir s’étend à toute la ville, ils doivent néanmoins faire face aux crises de Ronnie, psychologiquement instable. Reggie, quant à lui, tente de concilier sa relation avec Frances (Emily Browning) et sa vie de gangster. Face aux tensions entre clans, à l’étau policier qui se resserre autour d’eux et même face à leurs propres désaccords, les deux frères restent liés par le sang, en dépit de tout.

Qui n’aime pas se retrouver projeté dans le «Swingin London»? Le film ne déçoit en aucun cas du point de vue de la reconstitution. Musique (la présence de la chanteuse Duffy au générique fait d’ailleurs plaisir), vêtements, ambiance, tout est réuni pour nous y faire croire mais ce serait sans doute resté un joli livre d’images sans la très belle photographie du chef opérateur, Dick Pope. Le casting impeccable parvient qui plus est à conférer épaisseur et réalité aux figures qui traversent le récit, qu’elles soient touchantes, ambiguës ou pathétiques. Toutefois – et la déclaration est sans surprise – l’intérêt central du film est Tom Hardy. Délivrant une performance magistrale, qui vient confirmer ce que l’on sait depuis longtemps, à savoir qu’il est un excellent acteur, Hardy parvient à faire oublier l’unicité de l’interprète pour donner vie et cohérence à deux personnages bien distincts.

Après de telles louanges, difficile d’exprimer des réticences mais il est un élément qui empêche Legend d’être entièrement enthousiasmant, sur lequel il vaut la peine de s’arrêter : pourquoi faire toujours dans la violence explicite? S’il est évident qu’une telle histoire implique une certaine brutalité, bien des manières de la représenter existent, qui laisseraient davantage à l’imagination du spectateur. Sous prétexte que celui-ci est maintenant habitué à tout, la surenchère est-elle vraiment une bonne solution? La suggestivité peut être tout aussi efficace (Fritz Lang, Rossellini et d’autres l’ont prouvé) mais elle demande aussi une inventivité qui ne semble plus avoir sa place dans le système actuel. Et c’est bien dommage!

Adèle Morerod

Appréciations

Nom Notes
Adèle Morerod 15
Geneviève Praplan 12