Hunger Games : la révolte, partie 2

Hunger Games : La révolte, dernier tome de la trilogie littéraire post-apocalyptique de Suzanne Collins, fut adapté pour en faire deux films (le premier sorti il y a tout juste un an). On se demande bien pourquoi, car vu l’extrême minceur scénaristique de cette seconde partie, il aurait probablement suffi de rajouter 15 ou 20 minutes au premier épisode pour clore la saga. Les deux films furent d’ailleurs tournés en même temps, entre fin 2013 et début 2014, un fait qui est à l’origine de la seule note émotionnelle que l’on ressent pendant cette projection. En effet, lors de la séquence d’ouverture, on a la grande joie saupoudrée de tristesse de voir l’excellent et regretté Philip Seymour Hoffman, décédé prématurément en février de l’année dernière, en sachant que ce sera la toute dernière fois que l’on verra un de ses nouveaux films.

A part ça, rien à signaler, excepté une mise en scène solide, mais qui n’est au service de rien. D’interminables conversations psychologiques soulignées par une musique aux accents militaires, et de soi-disant montées de tensions dramatiques menant au seul évènement nécessaire à la clôture définitive de l’histoire, à savoir la mort du tyran Snow. Quand aux scènes d’action et de bagarres, qui on fait d’Hunger Games un succès et de Jennifer Lawrence une star auprès des ados du monde entier, il faut attendre plus d’une heure pour avoir un court moment de combat entre nos héros et des mutants. Le réalisateur et le public ont commencé à sommeiller bien avant que cela n’arrive.

Les quelques grands noms (Hoffman, Julianne Moore, Woody Harrelson, Donald Sutherland) utilisés pour étoffer le générique ont vraiment l’air de s’ennuyer et n’assurent que le strict service minimum. Espérons que les studios, comme l’auteur des livres, en resteront là et ne nous pondront pas un Hunger Games : Le retour de la revanche de la révolte, avec Philip Seymour Hoffman en hologrammes.