Pan

Qui n’a pas rêvé, petit, de s’élancer par la fenêtre vers les étoiles, pour faire «comme Peter Pan»? Rien dans le nouveau film de Joe Wright ne donne envie de s’envoler, en dépit de toute la batterie d’effets spéciaux et de la 3D - toujours aussi inutile – réunies pour l’occasion.  Le réalisateur reprend à son compte l’univers créé par J.M. Barrie pour nous proposer les origines de l’histoire.

Dans un Londres soumis aux bombardements incessants des escadrilles allemandes, le petit Peter (Levi Miller) et son ami Nilps imaginent toutes sortes de récits et d’aventures pour échapper à la triste vie de l’orphelinat. Le soupçon que la mère supérieure se débarasse ponctuellement des enfants à sa charge se vérifie lorsqu’un navire pirate vient en enlever tout un groupe, dont Peter. Il est ainsi amené à découvrir le Pays Imaginaire, dirigé d’une main de fer par le terrible Barbenoire (Hugh Jackman) mais aussi l’étrange Hook (Garrett Hedlund), qui deviendra son ami. Les voici entraînés dans un périple inattendu au cours duquel Peter découvrira des choses surprenantes sur son passé…

Un périple dans lequel le spectateur n’entre jamais complétement (malgré la belle voix profonde de Garrett Hedlund). Si l’histoire peut tout à fait parler aux enfants visés par le film, pourquoi déployer un tel arsenal d’effets visuels qui n’ajoutent en rien à la magie ou à la spectacularité de l’ensemble? Pan est finalement le juste produit de son époque, où le «encore plus» est la seule ligne de conduite, le seul moyen de rendre un sujet intéressant. Et pourtant on  se lasse bien vite…