Love

Affiche Love
Réalisé par Gaspar Noé
Pays de production France
Année 2015
Durée
Genre Erotique, Drame
Distributeur praesensfilm
Acteurs Karl Glusman, Aomi Muyock, Klara Kristin, Juan Saavedra, Jean Couteau
Age légal 18 ans
Age suggéré 18 ans
N° cinéfeuilles 729
Bande annonce (Allociné)

Critique

Le téléphone sonne chez un jeune Américain installé à Paris, Murphy (Karl Glusman), qui se réveille au côté d’Omi (Klara Kristin), sa jeune femme, et de Gaspar, son fils de 2 ans. Sur le répondeur, une mère en larmes, celle d’Electra, lui demande s’il n’a pas eu des nouvelles de sa fille disparue depuis un bon bout de temps. Tout au long d’une journée pluvieuse, tout seul dans son appartement, Murphy se plongera dans les souvenirs de sa vie avec Electra (Aomy Muyock), sa plus grande histoire d’amour.

Présenté hors-concours à Cannes en mai dernier, ce long (2h15) métrage n’a pas fait l’unanimité. Love nous entraîne dans un monde où le sexe est la composante essentielle du récit, comme dans tous les films de Gaspar Noé. On parlera d’une romance assez lourde et triste, ponctuée de beaucoup de fantasmes sexuels et racontée au travers des vapeurs de multiples drogues qui brouillent la compréhension temporelle de histoire. Le film est constitué d’une succession lassante de séquences très sensuelles, très explicites – partouze à trois y comprise.
Electra et Murphy cherchent à explorer les limites de leur passion sexuelle, qui n’a pas grand-chose à voir avec une passion amoureuse.
Le «porno» n’est pas loin – à moins qu’on y soit déjà. Malgré une tonalité nocturne adéquate (en clairs-obscurs), en dépit d'une 3D qui ne se justifie jamais, la perplexité, puis l’ennui ne tardent pas à gagner le spectateur.

Difficile de se passionner pour des personnages vraiment peu sympathiques – souvent menteurs, immatures en tous cas – vivant dans le huis clos d’un deux-pièces parisien ou dans les discos du quartier.
On ne sait pas grand-chose de leurs origines et de ce qu’ils font: priorité sera donnée – exclusivement et largement – à leurs amours récentes. Ils se disent étudiants, Murphy voudrait devenir cinéaste, Electra s’intéresse à des galeries d’art (?), ils se traitent les uns les autres de «ratés»… A noter que le film commence par la fin et qu’il n’y aura pas de surprise. La musique, quand elle n’est pas criarde, tente d’accompagner cette longue plongée dans quelques années de vie qui n’intéressent personne. Les dialogues, rares, sont bien souvent insipides ou se nourrissent de clichés. Love est un film interminable et vain.

Antoine Rochat

Appréciations

Nom Notes
Antoine Rochat 2
Nadia Roch 8