Cendrillon

Cinderella, plus connue sous le nom de Cendrillon, est la nouvelle héroïne des studios Walt Disney et de Kenneth Branagh. Ce dernier, avant tout acteur et admirateur de Shakespeare, s’était fait remarquer au cinéma en adaptant des pièces du dramaturge anglais. Henri V (1989), par exemple, ou encore Beaucoup de bruit pour rien (1993), à côté d’autres excellents films comme Peter’s friends (1992). Qu’est devenu le réalisateur nord-irlandais ? Aurait-il été définitivement absorbé par Hollywood? Ce n’est pas Cinderella, qui rassurera.

L’histoire de Cendrillon, conte de Perrault (1628 – 1703) est largement connue. Les studios de Walt Disney l’ont adaptée en un charmant dessin animé en 1950. Aujourd’hui, l’imagination semble leur faire défaut au point qu’ils se copient eux-mêmes. Le dessin animé est remplacé par de vrais comédiens, avec une star de surcroît, Cate Blanchett dans le rôle de la belle-mère. La réussite est-elle pour autant au rendez-vous? Elle est sans aucun doute technique, sera peut-être financière, mais sûrement pas artistique.

Dans le rôle-titre, Lily James est charmante et pas trop mièvre; la fée (Helena Bonham Carter) plutôt rigolote, mais les autres… Victimes d’une direction d’acteur caricaturale ils forcent le trait à qui mieux mieux. Le décor, terriblement chargé, est à l’avenant. Quant au point central, le scénario de Chris Weitz, il rate l’occasion de réinventer le conte afin d’actualiser son enseignement. Tant de convention risque de lasser les parents. Et les enfants, mordront-ils à ce kitch compassé?